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Origine : tout vient à point (à qui sait attendre !)

Origine D-Day. C’est ce matin à Bercy qu’Olivia Grégoire réunit les parties prenantes du dossier “Origine” à Bercy. En ligne de mire, une plus grande transparence dans l’affichage des origines des matières premières, ceci afin de permettre aux consommateurs qui le veulent et qui le peuvent de modifier leurs achats en fonction de cette information qui est aujourd’hui cachée (ou indiquée uniquement quand elle est vertueuse, ce qui ne s’appelle pas de la transparence mais du marketing).

L’occasion d’un retour en arrière (et d’une nouvelle démonstration que la patience paye toujours, même des années plus tard). Le “dossier origine” est né en 2019 des réflexions du Think Tank Agroalimentaire Les Échos que je dirigeais alors. Première évocation, en juin 2019, lors de la restitution de nos travaux. Évocation assez soft, qui change d’échelle pendant l’été avec la création du #BalanceTonOrigine dont l’objectif (assumé) est de provoquer les marques et les enseignes. A l’automne, premier soutien politique : Jean-Baptiste Moreau, paysan Creusois et alors député. Avec lui, j’organise un colloque à l’Assemblée Nationale pour présenter un Manifeste signé par tous les distributeurs, quelques (rares) industriels et une cinquantaine de parlementaires. Agnès Pannier-Runacher annonce la création d’un groupe de travail qui sera installé quelques semaines plus tard. Mais vite aux oubliettes. Le Covid est passé par là. Le sujet n’est plus l’origine des ingrédients mais déjà de remplir les rayons (et les assiettes). Pour autant, l’idée de permettre aux consommateurs d’aider les agriculteurs (par leurs achats) est toujours là. Elle réapparaîtra avec force à la faveur de la crise agricole du début d’année.

Alors, évidemment, rien n’est (encore) fait. La réunion à Bercy n’est qu’un point de départ. Certains y vont par conviction, d’autres par politesse (ils se reconnaîtront). Mais il faut aussi se satisfaire de peu. Même un petit pas dans la bonne direction rapproche toujours de l’objectif. Jacques II de Chabannes n’aurait pas dit mieux. On l’appelait aussi… Seigneur de La Palice 😉

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