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Marketing : le pari (risqué) de Tropicana

C’est un sacré pari que tente actuellement Tropicana… Et un cas marketing à développer en école de commerce (pour les “profs” qui cherchent des “cas”). Partons de ce qu’on va qualifier d’attendus de marché… D’abord, historiquement, Tropicana est “LA” marque premium des jus de fruits. Et spécifiquement des purs jus (par opposition aux jus à base de concentré). Ensuite, il y avait une frontière marketing entre les jus de fruits et les “simples” boissons aux fruits (“BAF”). Oasis ou même Banga (pour les plus anciens) étaient les marques-stars des BAF, sans possibilité d’up-grader leur territoire de marque vers les jus de fruits. Simplement car qui peut le moins peut difficilement le plus. En revanche, au moins en théorie, l’inverse est possible. Qui peut le plus peut donc le moins… C’est le pari que prend actuellement Tropicana avec “Juicy”. D’un strict point de vue marketing (et c’est pour ça que c’est passionnant à suivre), la présence d’une marque fille (Juicy, donc) suffira-t-elle à préserver Tropicana de perdre en image premium en passant des jus aux boissons aux fruits ? Preneur de tous les avis, y compris et surtout plus académiques que moi sur le terrain du marketing (que je n’ai que vaguement étudié dans ma formation agricole 😉 ).

(et, pour les curieux, les compositions)

4 commentaires

  1. Bonjour Olivier,
    Déjà si vous dites risqué c’est que vous n’êtes pas séduit par le produit, tout du moins l’aspect visuel et je vous rejoint.
    Je ne pense pas que le lancement d’un produit sur un segment de marché moins valorisé soit néfaste pour l’image de marque.
    Car on a affaire à 2 cibles et 2 instants de conso différents je pense.
    Le contretype Oasis c’est plus pour le gouter d’anniversaire ou l’apéro des petits quand tropicana “normal” est plutôt lié au petit déjeuner et à une cible également plus large (adultes inclus donc).
    Par ailleurs dans l’esprit du conso (en tout cas selon moi) on est prêt à payer plus cher pour un produit frais (synonyme de plus grande qualité) qu’un produit ambiant.
    Concernant la réalisation, c’est assez laid, prise de risque 0 : on est vraiment sur une copie de la marque phare du rayon. Les recettes sont exactement les même il me semble.
    Les étiquettes également très proches (typo identique!) ; si ce n’est qu’au lieu d’etre centrée elles sont sur la partie haute de la bouteille… Prise de risque limitée donc… et échec en vue je pense

  2. Tout est question de valeur et de positionnement. Je m’explique: la justification de la différence de PVC que voudront bien accorder les consommateurs entre le “pur et l’abc” (ou : y a t’il une différence de goût suffisante pour justifier d’un écart de pvc… et ce quelque soit la marque) et ceci découlera de la recherche de rentabilité de tropicana sur ce produit (la recherche de marge additionnelle recherchée sera t’elle suffisante pour justifier de l’écart de prix entre le pur et l’abc). Réponse dans quelques mois lorsque les consommateurs auront tranché…. sans oublier non plus les pvc concurrents. Il ne faut jamais éluder la question économique et du marché lors d’un lancement.

  3. Au vu de toutes les merdes qui se vendent aujourd’hui, je pense que ces produits vont cartonner.
    Porsche à toujours refusé de faire des modèles de voiture diesel de peur de casser leur image et de moins vendre. La crise est passée par là dans les débuts 2000 et aujourd’hui le Porsche Cayenne D est les plus vendu de la marque ainsi que leurs modèles “ultra luxe” n’a jamais autant fonctionnées. c’est juste de la segmentation de produit pour attirer plus de clients et donc plus d’argent.

  4. Comme ça, à froid, si c’est pour baisser en gamme, en tant que consommateur, je vais directement vers la MDD.

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