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S1 Auchan, la cure d’austérité commence à payer

“On déroule le plan, on est dans nos objectifs, on a le soutien de la famille”. C’est le message en substance d’Elo (la holding qui contrôle Auchan) ce matin à l’occasion de la publication de ses semestriels. Toujours plombé par la France, l’Ebitda d’Auchan Retail reste famélique (1,1 % du CA) mais s’inscrit en légère amélioration. C’est un des signaux faibles que les dirigeants du groupe pointent pour justifier de leur optimisme raisonnable. Et le S1 ne contribue jamais, traditionnellement, que pour 20 % des résultats annuels du groupe. Donc pas représentatif de la performance en fin d’exercice.

Comme je l’avais révélé mardi (relire ici), Auchan France reste mal orienté en comparable, à – 3,1 %. Les baisses de prix (100 M€ d’investissement confirmé sur l’année) pèsent pour – 0,7 point. Et les travaux en cours dans 15 gros hypers (réduction des surfaces) pour – 0,8. Le “trend naturel” des hypers français reste donc légèrement négatif malgré ces deux facteurs explicatifs. Normal, juge Guillaume Darrasse, qui n’attend de toucher les dividendes des efforts engagés sur les prix qu’à compter de janvier 2026.

Au chapitre des relatives bonnes nouvelles, les ex-Casino repris par Auchan affichent + 22 % sur le semestre, avec une hausse des volumes UC à + 32 % compensant largement l’effort tarifaire pratiqué (- 8 % depuis janvier). Fréjus et Mandelieu, les deux hypers “new look” refaits à neuf affichent + 28 % sur les premières semaines depuis réouverture. Le retour à un Ebitda positif pour le réseau ex-Casino est toujours attendu au S2 2027 mais Auchan compte y parvenir en ne leur consacrant que 300 M€ de capex vs les 400 M€ annoncés initialement. Une réduction qui officiellement fait suite à l’audit des actifs et non d’un coup de rabot.

La gestion au cordeau reste donc plus que jamais à l’ordre du jour pour financer l’indispensable regain de compétitivité. La restructuration annoncée en fin d’année (2 389 postes supprimés) apportera bien les 100 M€ d’économies attendues en année pleine. La cession en cours des 24 magasins (22 supers et 2 hypers), la rationalisation de l’informatique et diverses mutualisations, 90 M€ d’économies annuelles supplémentaires à terme. La potion reste amère, mais salutaire.

Et pour les principaux chiffres à retenir, je vous ai concocté ma traditionnelle infographie.

3 commentaires

  1. Faut vraiment y croire, qd tu vois certains ex Casino qui ont rien de nouveau avec 2 caisses d’ouvertes et 6 clients dans 9000m2 comme Champnier, le dernier jour des soldes…

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