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Le (pseudo) retour de la proximité

Il aura donc suffit d’une étude TNS Media Intelligence pour remettre à la une le (pseudo) retour de la proximité. 78 % des Français déclarent vouloir faire leurs courses près de chez eux. Sans blague ? Il n’en fallait pas plus, dans certains commentaires, pour faire de la proximité l’avenir du commerce. Evidemment très loin de la réalité. Et conséquence d’une confusion sémantique récurrente. Car il y a d’un côté la proximité-circuit de distribution (des petites surfaces généralement implantées au cœur d’un tissu urbain dense et dont il est quand difficile de penser qu’elle soit l’avenir du commerce !). Et de l’autre côté la proximité-distance entre le chaland et le point de vente. Une distance multi-facettes : distance du lieu d’habitation (c’est la proximité d’habitat), distance par rapport à un trajet courant (proximité de flux) et enfin distance humaine (qualité de la relation entre client et commerçant). Autrement dit : un hyper à l’autre bout de la ville, mais sur la route d’un trajet régulier, et dans lequel l’empathie du personnel à mon égard est évidente sera bel et bien un magasin de… proximité !

Un commentaire

  1. Bonjour Olivier,
    Si je comprend bien vous dites que la focalisation sur la proximité n’est que médiatique et uniquement une confusion sémantique, donc que l’avenir de celle-ci n’est pas aussi florissant que le prétendre les enquêtes et médias ?
    Pourtant cela fait bien 1 an maintenant que la majorité des professionnels du milieu, distributeurs, journalistes, se confortent sur ce tournant de la distribution.
    Dans le LSA du 15 octobre, on complète l’étude en précisant qu’en 2009, 70% des français aimeraient faire leurs courses à pied ou en transport en commun contre 52 en 2002. Le magazine rappelle le taux de 78% dont vous parlez dans votre article mais il fait également état de l’évolution de ce pourcentage : +12 points ce qui n’est pas rien ! On précise également que les centres commerciaux sont de moins en moins fréquentés, 4,3% par rapport à la même période en 2008. Or ceux ci sont plus souvent en périphérie et autour de hypermarchés, donc donc on peut penser qu’il s’agisse là d’un désir de rapprochement géographique.
    Enfin, si la proximité n’était pas vraiment un circuit d’avenir, je me demande pourquoi une partie des enseignes a fait ce choix stratégique comme carrefour (avec city et contact) ou encore Intermarché et Système U.
    En revanche je vous rejoind parfaitement sur cette utilisation du temr de proximité ambigue dans le cas de la distribution.
    Bien cordialement.
    Amaury B;

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