Discrètement, très discrètement, Leclerc entame la convergence de ses e-boutiques vers le drive. Quelques interfaces drive de l’enseigne, notamment Rouffiac et Roques-sur-Garonne “embarquent” désormais l’offre traiteur, alors qu’elle était jusque là sur un site dédié (e-leclerctraiteur.com). Au passage, l’interface traiteur gagne en modernité (pas difficile, il est vrai !). Mais, surtout, le traiteur devient la première brique d’une offre plus large, agrégée autour du drive (qui cumule quand même 2 à 3 millions de visiteurs réguliers). Visuellement d’ailleurs, sur les sites-pilotes, le traiteur devient le second onglet, dans le prolongement du drive.
La suite est écrite… Il y a une forme de logique à agréger autour du drive le maximum d’offres spécialisées. Pour au moins deux raisons : 1/ l’interface drive est le rendez-vous digital le plus fréquent entre une enseigne alimentaire et ses clients (le flux existe) ; 2/ le drive est un lieu légitime de retrait de bien d’autres commandes que le simple “fond de placard alimentaire”. En septembre dernier, en évoquant “l’acte 2 du drive”, je n’écrivais pas autre chose, entre autres évolutions évidentes du circuit (relire ici). Donc, pour Leclerc, les autres sites marchands pourraient rapidement embarquer eux-aussi sur le drive. Par exemple macave.leclerc.
Comme toujours, la même question (surtout dans un groupement d’indépendants) : pareille stratégie ne participe-t-elle pas à vider les magasins, direction le drive ? La réponse, pas facile à entendre pour des commerçants qui ne vivent que par le “trafic entrant” dans l’hyper, est pourtant claire : l’essentiel, demain davantage encore qu’aujourd’hui, est le flux-clients. Et peu importe où l’enseigne le capte. D’ailleurs, dans la valeur (patrimoniale) d’un hyper, il est évident que le nombre de clients deviendra plus important que… le nombre de mètres carrés.
PS : pour info, l’interface classique d’un drive n’embarquant pas le traiteur.
