
L’attaque de Whitelight Capital sur Carrefour ce matin (revoir ici) aurait-elle fait “Pschitt” ? En tous les cas, elle a été sans effet sur le cours de l’action du distributeur en bourse. Le titre termine en hausse de 1 % à 12 € sur un marché en baisse de 0,3 %. Certes, Carrefour avait déjà fortement reculé la semaine dernière (– 8 %), il n’empêche… Ceux qui attendaient un effondrement (voire qui avaient spéculé sur…) en seront pour leur frais. De fait, Carrefour avait allumé des contre-feux dès vendredi et les premières indiscrétions de Challenges. D’abord pour rappeler que les données dévoilées par Whitelight Capital étaient publiques, sous-entendant que les analystes financiers (qui font pour beaucoup les variations de cours) le savaient. Concrètement, si le montant des créances clients a augmenté au Brésil ces dernières années, c’est (précise Carrefour) “la conséquence de la mise en place de facilités de paiement pour les clients : paiement en 30 jours sans frais ou en 3 fois“. En clair, Carrefour se (re)finance pour offrir du financement à ses clients. En clair, ça sert la cause commerciale. Quant au calcul de l’endettement, Carrefour explique que Standard & Poor’s intègre déjà l’affacturage dans le calcul du taux d’endettement, ce qui était l’un point soulevés par Whitelight Capital. La morale de la bataille ? L’un veut allumer un feu, l’autre l’éteindre. Pour le coup, aujourd’hui, le feu n’a pas pris.
Merci pour le partage du suivi de cette affaire.
Je m’étais trompé dans un commentaire précédent en pensant que l’affacturage ne concernait que le B2B. Je me fiais à l’article de Wikipedia sur l’affacturage qui était incomplet. Donc, je viens d’améliorer la page de Wikipedia, grâce à vous et grâce à un article de l’AFP.