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Promo : comment contourner la future loi “EGA” ? Comme ça aussi*…

DanioInter-BD

Nouvelle contribution à l’un des sujets qui anime actuellement la grande conso : promo et EGA. Et une démonstration de la manière dont il serait possible de contourner le seuil de remise maximum, probablement fixé à 34 %. Exemple ici avec cette promo en cours chez Intermarché. Danio en “2+1” sur la base d’un prix unitaire de 66 centimes le pot, soit 1,32 € les trois. Une mécanique en apparence légale puisqu’elle ne dépasse pas le seuil de générosité de 34 %. Mais, voilà, comme il en faut quand même bien davantage pour tromper le tandem A3 Distrib / Ed. Dauvers sur le sujet du prix (ça, c’est un message même pas subliminal à mes camarades de chez Casino / relire ici), il suffit d’avoir en tête le prix de référence du produit hors de la séquence promo pour constater que… ça coince. Hors promo en effet, et sur un an (excusez la robustesse de la démonstration), le prix du pot a toujours évolué entre 0,75 € et 0,80 € chez Intermarché (ce qui déjà plus agressif que la moyenne toutes enseignes). Pour la promo en cours (voir graph), Intermarché a donc d’abord décroché violemment le prix de base (– 15 %) et lui a ensuite appliqué une mécanique promo “2 + 1”. Soit une remise réelle de 43 % par rapport à la semaine précédant l’OP. Légal ou pas ? La seule question qui vaille en fait : la DGCCRF achètera-t-elle les datas A3 Distrib** pour remettre en perspective les offres des enseignes et valider leur légalité ?

DanioPrixHisto

 

* revoir ici

** Je rappelle juste au passage ne pas avoir d’intérêt économique chez A3 Distrib (100 % Nielsen) et, donc, en faire de la retape simplement parce que ce sont les meilleurs dans leur domaine. 

5 commentaires

  1. Une hypothèse pour expliquer ceci :
    Un Inter en France très agressif sur le prix jour le Danio à 0.65 (ou même une seule réf à 0.65).
    Du coup, comme il est difficile d’accepter un prix promo supérieur au prix de base, l’alignement est fait sur le moins disant au niveau national ?
    Cela voudrait dire qu’un magasin choisit de ne pas suivre les prix cadencier.
    Sinon, plus simple, alignement des prix promo sur un concurrent plus agressif.
    Dans tous les cas, quelle base de prix pour calculer la remise de 34%?
    Prix dans le magasin ? Sur quelle période ?
    Prix moyen sur le marché ? Prix le plus bas sur le marché ?
    Toujours bien d’avoir des exemples pour regarder ça de près 😉

  2. C’est toujours mieux pour le client que Monoprix qui a une démarche à l’exacte opposée, ils ont des prix délirants sur leurs articles promo et sur une mécanique 1+1, on constate au final la même dépense qu’un 2nd á -50% de E. Leclerc

  3. Si il ne restera que les 2+1 de légal, le truc c’est d’augmenter ces offres 2+1 sur tout le magasin…

  4. “la gratuité des denrées alimentaires tu interdiras dans les étals en promotion” : j’avais écrit ce précepte un mois avant les EGA le 18 juin dernier dans le Pacte Citoyen de l’Alimentation
    cette mesure serait plus simple à faire appliquer par la DGCCRF puisque visible au premier coup d’oeil en rayon , plus morale vis à vis du producteur dont le travail et la sueur ne sont pas gratuit
    nos députés auront-ils la volonté de sevrer enfin les consommateurs drogués depuis 30 ans aux promos pour stopper cette déflation ?

  5. Bonjour Olivier,
    Un point me chiffonne avant même de parler de décrochage pré-promotion.
    En effet, sauf erreur de ma part, les produits laitiers sont depuis fin 2016 soumis à la loi Sapin 2 : Cet article indique que les promotions affichées dans les magasins de grande distribution portant sur le lait et les produits laitiers ne peuvent dépasser 30 % de la valeur du barème des prix unitaires, frais de gestion compris.
    Comment expliquer qu’une mécanique en 2+1 soit dès lors tolérée?
    Merci pour votre retour,
    Cordialement

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