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Et si Carrefour passait durablement sous les 10 % de part de marché…

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Sur la P5 Kantar, la part de marché des hypers Carrefour a atteint un plus bas historique à 9,6 %. En moyenne annuelle, Carrefour est toujours au-dessus de la barre symbolique des 10 %. Mais peut-être plus pour longtemps.

> Mois après mois, c’est le même reflux pour les hypers Carrefour. Mais certains résultats sont plus difficiles à digérer que d’autres. C’est le cas de la P5 : 9,6 % de part de marché, soit – 0,3 pt vs 2017. Sur les 12 derniers mois, c’est la troisième fois que Carrefour passe sous le seuil de 10 %. Inimaginable il y a encore quelques années.

> Remis en perspective, le reflux de Carrefour est saisissant. Et surtout à contre-courant des déclarations des dirigeants successifs promettant un « mieux » à venir. Depuis 2000, il n’y a donc jamais eu de « mieux ». Pis : la part de marché s’est effondrée alors que Carrefour a pourtant bénéficié d’un effet de parc positif.

> En premier lieu, Carrefour souffre évidemment du désamour des très grandes surfaces. Environ 60 % de son parc jauge plus de 7 500 m2 (15 % seulement pour Leclerc), ce qui pénalise le trafic. De 2004 à 2018, le taux de pénétration de l’enseigne a d’ailleurs fortement baissé : de 57 à 47 %, selon Kantar Worldpanel. Difficile, dans ces conditions, de maintenir sa part de marché (à noter que la hausse du panier est commune à toutes les enseignes, effet inflation oblige sur une longue période).

> Ensuite, sur les items d’appréciation de l’enseigne, Carrefour est plutôt en retrait général : l’image prix est en baisse (source Prométhée), la côte d’amour en léger repli aussi tandis que l’image promo et l’image prix sont en nette baisse.

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> Qu’espérer ? Une relance commerciale et le retour à une croissance durable de la part de marché ? Peu probable, sauf à nier que « l’effet format » est réel. Or il l’est bien. Sur le moyen terme, impossible d’imaginer un retour significatif à meilleure fortune des grands hypers. Leur temps est révolu. En revanche, stabiliser la part de marché est un objectif réaliste : via la promo, via le développement du drive ou la rénovation des actifs. Le risque étant alors de sauver la part de marché au détriment de la rentabilité.

Un commentaire

  1. Olivier, peut-on dire que l’effet parc est positif quand les concurrents ont ouvert et agrandi beaucoup plus de magasin en comparaison (Intermarché, U, Leclerc…) ?

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