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Drive : Leclerc n'a pas su résister à l'élargissement de l'assortiment

LeclercDrive

Leclerc a atteint cet automne un cap symbolique : son offre drive compte désormais plus de 10 000 références. Un niveau que l’enseigne s’interdisait même d’imaginer il y a encore quelques années. 

> La clé du succès économique du drive est la productivité du picking. Voilà pourquoi la préparation en magasin est condamnée (en tous les cas à grande échelle). Voilà pourquoi aussi, historiquement, les enseignes exploitant des drives entrepôt (Auchan, Chronodrive et Leclerc) proposaient peu de références. A la fois car la surface y est plus réduite qu’en magasins (généralement 1 500 m2) et parce que tout ce qui rallonge le « chemin de préparation » est à bannir. 

> Mais les enseignes ont toujours eu les plus grandes difficultés à résister à l’élargissement de l’assortiment. En premier lieu, parce que le dogme « plus d’offre = plus de chiffre » toujours démontré en magasins a été transposé on-line ; ensuite, parce que les fournisseurs se démènent pour « rentrer de la réf. ». Résultat : année après année, les assortiments s’élargissent. 

> En moyenne, il y a désormais plus de 13 200 références en drive. En haut de l’affiche, Cora et ses 31 000 codes (et même plus de 40 000 à Wattignies !). A l’inverse, Leclerc a toujours tenté de résister : à peine 7 000 références à l’origine et, surtout, la conviction qu’il faudrait éviter toute dérive. 8 000 à 9 000 réfs a ensuite été présenté comme la bonne cible. Puis 10 000 comme un plafond symbolique qui ne serait de toute façon jamais atteint. Ce qui est donc désormais le cas, au risque de multiplier les références dites « dormantes ». Iri a ainsi mesuré que, dans les drives-entrepôts, plus d’une référence sur deux n’atteint pas une vente hebdo… 

4 commentaires

  1. Il y a déjà quelques années donc et vous pouvez croiser les données nous avions franchis ce cap, mais effectivement cela était assez singulier

  2. c’est le principe de la longue traîne du e-commerce, une grosse partie de l’offre qui ne fait 30% du CA.
    Mais le drive étant un peu du web est ce anormal que cela y ressemble de plus en plus?
    réduire l’offre et la contenir à 8000 pénaliserait il le CA? y a t il des études a ce sujets? c’est bigrement intéressant car autant un client de fera pas 10 km de plus pour avoir un produit en plus, mais sur le web il pourras changer de site facilement…

  3. Attention sur l’élargissement de l’assortiment, cela dépend de la config dudit drive.
    Pour les drives accolés, élargir l’assortiment via l’hyper mais sans en détenir les stocks peut effectivement offrir (beaucoup) plus de choix, avec relativement peu d’impact sur le fonctionnement interne du drive.
    Cela permet de bosser certaines catégories complètes, qui n’ont pas/peu leur place “physique” au drive (surtout non al : jouets, brico, etc.)

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