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Origine : après Leclerc et Intermarché, Lidl ouvre une nouvelle voie (et en ridiculise beaucoup)

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C’est l’une des recommandations du Think Tank AgriAgro des Echos que je dirige depuis 5 ans : aider les consommateurs à aider les agriculteurs. Comment ? En jouant carte sur table sur les origines des matières premières et – surtout – en finir avec cette hypocrisie où l’origine du produit agricole est exacerbée quand elle est française et… cachée lorsqu’elle ne l’est pas. Et elle peut être doublement cachée : à l’arrière du pack et en micro-caractères et/ou derrière le très abscons “Origine UE”. C’est précisément le sujet de la campagne #BalanceTonOrigine qui avait conduit en fin d’année dernière à un Manifeste présenté à l’Assemblée Nationale (revoir ici) et à une réunion à Bercy avec Agnès Pannier-Runacher en début d’année. 

Après Leclerc et Intermarché, c’est à présent au tour de Lidl d’avancer concrètement, ainsi que Michel Biero, patron des achats, me l’avait expliqué ici. Son idée ? Indiquer l’origine réelle des ingrédients en lieu et place de l’énigmatique “UE”. Désormais, donc, Lidl entame le re-naming de ses origines. Deux exemples ici. D’abord sur les knacks dont la viande de porc provient désormais d’Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark et de France (dans l’ordre décroissant). Autre exemple, le boudin blanc, où Lidl assume donc que sa viande de dinde ne soit pas française mais espagnole ou italienne. 

Evidemment, Lidl va dans la bonne direction. Moins ambitieuse à court terme que Leclerc et Intermarché mais peut-être aussi plus réaliste. Et, surtout, elle prive d’un argument massue tous ceux qui tentent depuis des mois d’empêcher le sujet d’avancer. Et, croyez-moi, j’ai tout entendu. Et toujours très sérieusement de la part de mes interlocuteurs : “Tu sais, on voudrait bien mais c’est vraiment pas possible ; UE, c’est pas pour cacher mais bien parce qu’on ne peut pas” ; ou encore “Les approvisionnements peuvent changer donc c’est difficile d’indiquer plusieurs pays“. Lidl a entendu les mêmes contre-arguments avant… de se fâcher. “C’est comme ça” a grogné Michel Biéro. Et c’est donc comme ça. Parce que c’est possible. Ça serait quand même la honte que Lidl y parvienne et pas Carrefour, Auchan, Système U, Aoste, Herta, Raynal & Roquelaure et tous les autres. D’ailleurs, qu’ils se préparent… Dans quelques semaines, quand reviendront des temps plus calmes, avec quelques parlementaires, je poserai une question simple à tous les patrons de la distribution et de l’industrie, en prenant l’exemple de Lidl (je sais, ça pique de le présenter ainsi mais c’est la vie) : “Êtes-vous prêts sous 12 mois à indiquer l’origine des matières premières principales de vos recettes de manière explicite et non masquée derrière l’imprécis UE ?” Naturellement je publierai les réponses et… les silences. Thierry Cotillard (Intermarché), Michel-Edouard Leclerc (Leclerc) et Michel Biéro (Lidl), eux, ne recevront pas ce courrier. Ils ont déjà répondu. 

 

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30 commentaires

  1. Je ne vois pas où est l’avancée.
    Pour les knacks , origine : Allemagne, Pays Bas, Danemark et France. Je ne suis pas
    plus au courant de l’origine et trouve même qu’il est moins hypocrite de mettre UE.
    Ce problème est le même pour Leclerc qui n’et pas plus précis.
    Ce que les consommateurs attendent, c’est la vraie origine et non pas une palette de pays.

    1. Je ne suis pas d’accord avec vous, EU c’est 24pays, dont certain très léger avec la réglementation sanitaire et autre, je suis donc rassuré de savoir que ma viande provient de 4 pays potentiel et surtout que c’est pays son aussi respectueux des norme sanitaire et social.

      1. Et l’Espagne qui fait partie de l’UE qui exploite l’être humain et qui surproduit en traitant à outrance.
        L’UE n’est pas mieux que le reste du monde

  2. Si les contraintes économiques étaient identiques entre les pays mentionnés pourquoi pas mais là c’est le grand écart… l’Allemagne avec les travailleurs détachés payés un bol de riz ! Les travailleurs illégaux en Espagne…
    Il suffit de s’approvisionner de 1% en France pour indiquer ce pays… Et permettre aux clients de faire des achats en bonne conscience.
    Ces pays n’ont de plus pas les mêmes règles phytosanitaires… terre complètement polluée en Italie pour la mozzarella d’origine contrôlée… Traitement au glyphosate en Espagne pour le bio…
    Il faut de réelles origines pas un panel pour ne pas tomber dans le panneau !

    1. C’est vrai qu’on a déjà vu par des vidéos choc que ces dis pays qui respect les norme sanitaires le font vraiment faites moi rire allez dans des élevages de masse ça respect aucune norme sanitaire tout ça pour le profit !

    2. Je ne fait plus confiance .même à la France. Quand j’ai vu une émission l’autre jours ou des marchands de viande aller en Pologne pour acheter de la viande pas cher .des vaches trop vieille qui ne pouvait plus se lever. Des animaux mort dans un coin. .et le polonais .vous pouvez avoir se que vous voulez chez nous à tout les.prix. degeulase .moi je suis devenue végétarienne et je n’en porte baucoup mieux

  3. Excellente chose. C’est une réelle avancée.
    J’ai toujours trouvé dingue le fameux origine UE. Imagine t’on de mettre origine Asie ? continent américain ? Afrique du nord ? etc…

  4. Faut se réjouir de ce qui avance ! C’est déjà mieux que l’obscur UE qui ne signifiait rien. Et en très important : cela va renseigner le consommateur, qui va pouvoir maintenant intégrer cette info dans sa décision d’achat ou non, un peu comme le nutri score dernièrement.
    C’est ce genre de petits éléments qui fait que potentiellement les clients achèteront le “tout France” vs “4 pays”, et qui peut motiver les industriels à revoir leurs appros

  5. Bonjour et merci pour votre article.
    Bravo pour cette avancée, tout ce que je demande c’est de continuer à me signaler les marques américaines que je refuse obstinément. (Amandes Traders Joé et autres….) La réglementation alimentaire américaine est tellement désastreuse pour l’homme, les animaux, et la nature que je boycotte ces produits alors que je suis cliente des enseignes discount.

  6. la volonté de clarification est la bonne voie mais malheureusement pour de nombreuses matière premières, je maintient que c’est impossible….sauf a mettre une liste de pays longue comme le bras. A vouloir trop en faire les conséquences sont ailleurs, il faudrait un packaging par lot de matière approvisionné, qui en paierait les coût? le consommateur, l’enseigne, l’industriel? et à chaque changement de pack (MDD) qui assume les destructions en coût financier, écologique….
    Avez vous des idées pour de la transparence sans que l’on fasse de la démagogie,?

    1. Perso, je maintiens qu’il faut le faire partout où c’est déjà possible parce que ça l’est dans beaucoup beaucoup beaucoup de cas. Je rappelle (et pour avoir suivi ce sujet avec Lidl) que, dans ces exemples, les industriels avaient eux-aussi commencé par dire “c’est pas possible”. Et visiblement, ça l’est !
      Olivier

  7. Les plus forts restent les miels Michaud.
    « Origine UE et hors UE »
    Ben quoi l’origine est marquée non?

    1. Hummm le fameux miel de montagne…roumaine Ukraine ou bulgare à vous de choisir!!! Leur réponse c’est que notre demande est plus forte que leur offre!!! Ils m’ont tué!!!

  8. Aucune surprise tous les produits manufacturés craignent. Meme avec la provenance des produits on est sur de rien. Faisons confiance aux agriculteurs, aux maraichers etc…
    proches de chez nous. Mangeons locale.

  9. Croyez vous vraiment que les marchandises alimentaire ont besoin de venir de si loin? Une fois transformer les marchandises peuvent être déplacées dans des camion frigo pour traverser le monde entier si c’est nécessaire pour qu’il soit vendu.
    Personnellement je mettrais en place une lois qui interdit le transport de marchandises alimentaire a l’extérieur d’un pays et une autre qui interdirait de mélanger des aliments pour en faire des produit “cuisinés”. La cuisine est quelque chose de merveilleux, c’est un art a part entière et reléguer la préparation de notre alimentation a de simple machines relève de l’inconscience. Pour savoir ce que contient vraiment un plat il faut le cuisiner. Les problème qui se poses sont réel: pour faire un plat de lasagnes par exemple, en France avec des ingrédients français, il faut environ 2h30 et 50euros quand une “barquette” toute prête coûte seulement 5euros et 30sec au micro-ondes. Mais soyez réaliste la barquette ne vaut pas les lasagnes maison. Mais comment font ils pour faire si peu cher? La réponse pour moi est qu’ils se rattrapent sur la quantité vendu (quand ce n’est pas sur les matières premières ou leurs employés)
    Et pourquoi arrivent-ils a vendre autant ? Car trop cher sont les produits frais ou non cuisiné, pour vendre plus facilement les produits tout prêt issu de l’industrie. Le facteur temps aussi joue, faire en sorte que les “consommateurs” n’ai plus le temps de cuisiner….. Trop occupé a devoir gagner de l’argent pour s’acheter a mangé, il prend des plats tout près car il n’a plus le temps de faire a manger lui même.
    Interdire les produits cuisiner serait le mieux pour la survie des humains, des animaux et des plantes.

  10. Après ce que je viens de lire des différents commentaires, je me dis qu’il est impossible de satisfaire tout le monde.
    Le bon sens me dit simplement que plus il y a de la traçabilité mieux c’est, maintenant chacun est libre de choisir son alimentation surtout en fonction de ses goûts mais aussi ses moyens, sans pour ça juger ses voisins.

  11. Et sinon de l’origine France c’est faisable ? On a quand même ce qu’il faut dans ce pays pour faire de l’origine France ! Que ce soit en viande, légumes, fruits… Mais non ! Il faut aller chercher ça ailleurs ! C’est fou quand même !

  12. Cuisinez vous-mêmes avec des produits locaux, ce sera plus sûr et vous soutiendrez ainsi nos producteurs… C’est juste du bon sens.
    Que c’est pénible de voir toutes ces fautes d’orthographe dans les messages !
    Pour résumer, un peu d’agriculture locale et beaucoup de culture personnelle.

  13. Lidl est à la gd ce que le cancer est à l’humain; il faut le combattre ! N’oubliez pas que c’est une entreprise allemande, avec tout ce que cela comporte…

  14. Diminuer le nombre d’origines, ne faire qu’avec des matières françaises,… n’est pas impossible, mais c’est forcément plus compliqué. Passer d’une origine UE à 4 origines, demande toute une réorganisation des approvisionnements pour de nombreuses catégories de produits.
    La possibilité de mettre UE offre une grande souplesse dans les approvisionnements. Cela permet d’acheter en fonction des coûts des matières premières, afin de garantir un prix de vente fixe. Cela permet aussi de faire face à des problèmes d’approvisionnements en cas de ruptures dans un pays ou de crise sanitaire.
    Prenons l’exemple du beurre. S’il y une crise du beurre en France, qu’on n’en trouve plus nulle part et qu’on ne veut utiliser que du beurre français, pour vendre du beurre en magasins, faire des pâtisseries, des gâteaux, pâtes à tarte,…
    Comment fait-on ? On arrête de consommer tout ce qui est à base de beurre jusqu’à ce qu’on arrive à s’approvisionner en beurre français ? Sachant qu’avec la loi de l’offre et de la demande, il sera forcément beaucoup plus cher.

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