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Balance Ton Origine : ça avance toujours (et ça va continuer, n'en déplaise…)

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Audition cet après-midi devant le groupe de travail “Origine” de la DGCCRF. Ce GT avait été initié il y a tout juste un an par la ministre Agnès Pannier Runacher, dans la foulée du colloque Origine que j’avais co-organisé avec le député Jean-Baptiste Moreau à l’Assemblée Nationale le 9 décembre 2019. Evidemment, depuis, le Covid a ralenti bien des sujets. Mais il en fallait quand même plus pour enrayer cet inexorable mouvement né (entre autres) de #BalanceTonOrigine. 

Alors, pour les curieux, je partage le document que j’ai présenté. Ceux qui suivent la démarche depuis sa génèse dans le Think Tank AgriAgro des Echos (que je dirige depuis 2015) ne seront pas surpris. Pour les autres, l’idée est de faire de la transparence de l’origine des produits un élément pour aider les consommateurs à aider les agriculteurs. Il y a trop d’hypocrisie encore, au détriment de la Ferme France. Rendre l’origine plus transparente, c’est permettre aux consommateurs qui le peuvent/le veulent de donner un sens à leur achat. La revendication de l’origine ne doit pas être à sens unique, juste quand elle est valorisante. Un consommateur doit autant savoir qu’un cochon est français ou espagnol dans un jambon ; qu’une pomme est française ou polonaise dans une compote, etc. 

Et pour les très très curieux, je précise que, dans le débat qui a suivi, les distributeurs sont intervenus, les agriculteurs sont intervenus, les consommateurs sont intervenus mais que les industriels – encore une fois – ont brillé d’un silence étourdissant. Et comme je me cogne totalement de ma réputation sous les lambris des syndicats, associations ou fédérations d’industriels, qu’ils sachent que je compte encore longtemps faire du bruit avec leur silence… 

Pour télécharger le document, c’est ici >>

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6 commentaires

  1. Trés bonne initiative même si cela n empêchera pas toute confusion. Dans un des exemples à suivre un gros drapeau francais sur la fabrication française avec des ingrédients d ailleurs donne au premier coup d oeil l impression que le produit est français. Un peu comme le jambon herta “le bon paris” avec un gros drapeau francais qui indique qu il est prepare en france et un nom bien français alors que le jambon vient d ailleurs…
    Si l on veut vraiment aider le consommateur a mon avis il vaut mieux soit generaliser l initiative d intermarché avec le pourcentage de produits francais et l indication du lieu de production indiqué clairement ou encore mieux s inspirer du label irlandais “love irish food” qu’un fabricant ne peut avoir que si il s engage a choisir des ingredients locaux quand ceux ci existent (si l ingredient n est pas produit localement comme du cacao ou de l ananas il le prend ou il veut mais des lors que c est sourcable localement il doit s approvisionner localement).
    Reste ensuite a prendre en compte que si on habite a lille un ingredient belge sera peut etre plus local qu un ingredient de marseille…
    Enfin quitte a se battre pour les origines il faudrait se battre aussi pour que le type d oeuf (bio, plein air, sol) soit systématiquement indiqué par les industriels pour que le consommateur puisse faire son choix clairement. C est absurde d acheter des oeufs bios et des pates aux œufs en cage en meme temps par faute d informations.
    Mais belle initiative qui va dans le bon sens en tout cas.

  2. A noter sur les boîtes de Nesquik : le très explicite “Fabriqué en France, avec des fèves de cacao d’Afrique de l’Ouest”. Plus drapeau un français. Discret sur le devant de la boîte.
    Beaucoup plus en évidence à l’arrière, avec drapeau français, carte de France et position sur la carte du lieu de fabrication : Pontarlier.
    Le bémol c’est que le concept Afrique de l’Ouest comprend 16 pays (définition de l’ONU).

  3. Les plus forts c’est sur le miel
    “origine UE ou hors UE” l’origine est marquée, même si c’est le monde entier!
    A moins qu’il y aient des miels extra terrestres.

  4. c’est bien beau tout çà mais il va falloir penser à trouver de la place pour indiquer tous ces éléments sur des emballages qui sont déjà illisibles, ou alors agrandir les emballages (mais pas éco responsable)….

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