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“Marqueurs prix” : un sujet trop important pour le traiter avec amateurisme

Je préviens d’entrée (les âmes sensibles chez Carrefour) : ça va piquer. Mais, comme toujours, j’assume et, pire, je revendique car il s’agit, là, d’un sujet trop important pour le traiter avec amateurisme. Le sujet, donc : les “marqueurs prix”, ces quelques produits que Carrefour a choisis de mettre en avant pour alimenter son image-prix. Au gré des rayons, il y a ainsi la part de flan à la pâtisserie, la baguette à la boulangerie, les crevettes roses à la poissonnerie ou encore (liste non exhaustive) les courgettes en rondelles pour le surgelé. A chaque fois, un même principe : un affichage XXL au-dessus des rayons et un prix, lui aussi en format XXL. Bref, le principe d’un marqueur.

De fait, ces produits qui doivent devenir aux yeux des clients le symbole du positionnement prix de Carrefour, doivent aussi être l’objet d’une attention exacerbée quant à la cohérence entre prix affiché “en l’air” et prix réel “en rayon”. Et, là, évidemment, ça coince vite si personne n’a pris la vraie mesure de l’enjeu. Ce qui est manifestement le cas chez Carrefour. Exemple aujourd’hui sur les courgettes (fallait quand même pas être devin, amis de Carrefour, pour imaginer que je regarderai ce marqueur encore plus que les autres, #atavisme #MamieDauvers !). En quatre jours, le hasard de mes déplacements m’a ainsi fait visiter 4 de vos magasins : Villejuif, Créteil, Toulouse Purpan et Mondonville. Trois hypers, un super et… 4 problèmes avec des prix “en l’air” différents des prix “en rayon”.

Dans les trois hypers, le même problème : les courgettes sont annoncées via les marqueurs à 89 centimes le sachet d’un kilo. Elles sont en réalité à 85 centimes. Dans le super, l’inverse : 85 centimes sur l’affichage “marqueur”, 89 centimes en réalité. Dit de manière (un brin) directe : Carrefour a de nouveau oublié que, dans le retail, l’essentiel n’est jamais l’idée (même brillante) mais son exécution. Ici, l’idée est bonne. L’exécution défaillante. Et comme le client ne voit, par principe, que l’exécution, il aurait donc mieux valu… ne rien faire.

8 commentaires

  1. Mais que font les directeurs?
    Soit ce n’est pas sur leur to do list, soit ils sont en réunion….
    Ils “managent”…

    1. Ah j’oublie mon leitmotiv habituel : si les directeurs faisaient leurs courses dans leur magasin respectif, et achetaient notamment des courgettes, ils constateraient rapidement ces défauts d’exécution. Mais, être directeur et pousser un caddie, vous comprenez…..

  2. les basiques du commerce !
    Pour info Olivier, vous constatez les mêmes erreurs sur d’autres produits ou vous n’avez fait un “spot” que sur les courgettes ?

  3. Chez Carrefour les priceurs “Prix Promo” ne sont pas les mêmes que les priceurs “Prix Permanent” ce qui explique ces anomalies.

  4. Autre anomalie assez fréquente des articles à dates courtes sont proposés avec une réduction et signalés avec une étiquette jaune reconnaissable..et cela dans plusieurs enseignes Carrefour Casino.. Auchan Intermarché.. très souvent lors du passage en caisse la réduction ne s’applique pas..

  5. Les clients voient le décalage grandissant chez Carrefour comme chez Auchan entre la tête et les jambes. A la tête les têtes changent tous les ans ou presque, les nominations sont très éloignées des préoccupations du terrain: direction client, direction de l’engagement, direction digitale… autant de signes qui n’ont aucun sens pour les équipes: ils n’indiquent aucune direction et ne donne aucun sens à l’action quotidienne… Les équipes terrain que nous interrogeons nous disent qu’elles attendent du siège qu’il laisse la relation client à ceux qui sont au contact du client tous les jours… qu’il veille à ce que les actifs soient en état d’accueillir les clients, que l’offre soit le fidèle reflets des attentes du client, que les hommes soient réellement au service du client et que l’argent profite davantage au client… Alors ils acceptent que leurs actions soient juger par les clients… Depuis trop longtemps leur mission consiste à appliquer des consignes contradictoires, dont ils ne comprennent pas l’utilité, qui souvent vont à l’encontre des intérêts du client et de l’enseigne… Quand le client devient une réalité abstraite, la stratégie devient floue, l’encadrement se perds dans des débats stériles et la qualité d’exécution se dégrade faute de sens… et ça se voit!!!
    Ainsi la transformation du business modèle des enseignes est une crise pour elles quand elle est une opportunité pour d’autres: Leclerc, Lidl, Aldi, Grand Frais, Frichti….
    La clairvoyance, la pertinence, la cohérence et la consistance des équipes dirigeantes font la performance de l’enseigne…

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