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SAMEDI CONSO : mon carnet (retail mais pas que…) de la semaine

« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !

 

SAMEDI 

A Cluses en Savoie. Un stop chez Gemo pour réchauffer mes p’tits pieds. C’est ma veine : « Le 2ème » est  à – 50 %. Je crois bien que je vais prendre les deux pieds du coup. 

NB : pour ceux qui ont du mal avec mon 18e degré (moi-même parfois !), bien sûr j’ai compris qu’il s’agissait de la seconde paire. Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas le dire clairement : “La seconde paire à – 50 %” ?

Toujours chez Gemo. Heureusement que j’avais prêté attention à l’enseigne au fronton car, sur la surface de vente, elle est étonnamment discrète. Cherchez bien, vous ne trouverez rien de lisible. Doit manquer de personnel dans le service marketing opérationnel ! 

Dans la galerie de l’hyper Carrefour. C’est bien connu, les British sont de véritables peaux de vaches. Qui en doutait vraiment pour justifier d’un affichage ?

Rayon pet-food. On ne se mouche pas du coude chez Ultima ! Le poulet des croquettes ? « fermier », « frais » et « élevé en plein air ». Et pendant ce temps-là, les nuggets des enfants sont élaborés avec du poulet industriel polonais. 

Boulanger, toujours à Cluses. Les blenders pour préparer la soupe ? Catalogués dans la « cuisson festive » ! Chacun son sens de la fête…

Des dingues de la remise chez Boulanger. Les modèles expo ? Royalement – 10 €. Il en faudra davantage pour me convaincre. 

Boulanger encore. Univers « son ». Au… rythme où ça va, pas impossible qu’elle finisse… enceinte. 

Chez Action. Toujours utile de se plonger dans la « vraie » vie commerciale, loin des plateaux d’experts. Autant l’avouer, pour ça, j’suis jamais déçu chez Action. Un samedi ordinaire, magasin « blindé ».  La vie, la vraie. 

Action encore. Le rayon valises est un modèle de bon goût. Et (au grand dam de Madame Dauvers) je suis… très sérieux parce que vraiment capable de partir en vacances avec (avec Madame bien sûr, mais aussi la valise panthère).

Bon goût encore mais chez Centrakor tout à côté. L’offre vins est un modèle du genre : la cuvée des petites bites (j’offre ça à qui… ?), la cuvée de mon cul, la cuvée de merde, la cuvée de mes couilles. Le plus drôle (ou pas) ? Le prix. 10 €. Ça pique !

Parce que je suis consciencieux, j’me documente. La cuvée des petites bites ? « Vin traditionnel de caractère », « couleur vive aux reflets rouges brillants », sans compter… « un bon équilibre en bouche ». Je n’en attendais pas moins. Vous lavez bien sûr. 

Je monte en gamme. Picard, toujours à Cluses. Ici, on assume ! « Ultra-gourmand ». Et avec plus de 400 kcal pour même pas 100 grammes, y’a pas tromperie sur la marchandise. 

Fin de journée chez Lidl. Quelques courses pour « Junior n°1 » qui séjourne dans la région. Maladroit que je suis, je renverse le carton après passage en caisse. Œufs, crème fraîche, yaourts, etc., tout est au sol. Aucun employé du magasin (pas même le caissier à un mètre de la scène) ne s’y intéresse. C’est justement ça qui est… intéressant. Le PENSER-CLIENT, une matière encore très abstraite ici.   

LUNDI  

14 février, Saint-Valentin. A 19h50, dans cette rue de Paris, les deux fleuristes sont pris d’assaut. Question : ces messieurs (puisqu’il n’y a donc que des mâles) ont-ils des sentiments ou… des intentions ? Ou les deux ? 

Chez Dauvers, ça sera plus original : une pizza-cœur signée Picard.

Passée « l’épreuve » du four, la pizza-cœur est tout de suite moins avenante. Je compte sur l’indulgence de Madame Dauvers pour ne pas me faire regretter… les fleurs (et préserver toutes mes chances). 

MARDI 

En visite chez La Fourche, énième startup du retail qui profite (tout autant qu’elle l’alimente) de la fragmentation de la conso. Pour faire simple : la Fourche c’est un hybride entre Costco (parce qu’il est nécessaire de s’abonner) et Biocoop (pour la nature des produits, tous bio). A date, 50 000 membres partout en France. Décryptage du modèle dans le prochain numéro de VIGIE GRANDE CONSO. En attendant, je constate avec effroi que je pourrais être le père de tous (façon de parler quand même). Disons donc plutôt de chacun.

Dans les rues de Paris. Ici, y’a moyen de repartir avec un enfant pour pas cher. Ou quand le cadrage d’une photo (je le confesse) en modifie le sens… 

Les mêmes fleuristes que la veille. La même heure, à la minute près. La Saint-Valentin, une fête commerciale, vous croyez, vraiment ?

MERCREDI 

Revue de presse. Forcément, ça va en intéresser plus d’un : Sophie Marceau est à nouveau célibataire (et heureuse). Comme la photo n’a pas franchement l’air « paparazée », ça ressemble quasiment à une petite annonce. Ou quand Public se fait Meetic ! 

Aller-retour à Troyes pour un OCNI (objet commercial non identifié) : Money Pig. Né de l’imagination de l’adhérent Leclerc local. La visite suit dès lundi ! 

En amuse-bouche : Money Pig c’est un peu l’Amérique à Troyes. Y compris (et surtout) dans ses excès. Deux produits parmi d’autres… Pour le reste, faut vraiment attendre lundi. 

J’allais oublier… Toute ressemblance avec Piggly Wiggly (pour ceux qui ont un minimum de culture retail US) est absolument… non fortuite.  

Le Leclerc voisin. « Des pâtisseries saines peuvent remplacer un repas complet ». Ben tiens. 

JEUDI  

Auchan Val d’Europe, à l’Est de Paris. La preuve qu’il n’y a plus de saisons (mon bon monsieur) : fraises et clémentines sont, le même jour et dans le même magasin, des « fruits de saison ». Il ne doit plus y avoir non plus de culture produit dans les équipes. 

Un autre Auchan, à l’Ouest de Paris à présent : La Défense. A en juger par l’affichage, les tomates y sont… turques. Je crois bien qu’on marche sur la tête. A deux doigts de faire passer les tomates espagnoles pour un produit local. Béatrice (la Madame RSE d’Auchan), t’as un sacré chantier…

Auchan encore. Le coût de la livraison (35 €) est probablement justifié. Sa valeur (lorsqu’elle s’applique à un produit à 39,90 €) plus difficile à percevoir. En creux, Auchan me suggère de me passer du service. 

Auchan, toujours. J’vous laisse (pour aujourd’hui) sur cette énigme : pourquoi, toutes choses étant égales par ailleurs, le lit d’appoint une place est-il plus cher que la version deux places, manifestement plus large ? Si Philippe Brochard, le nouveau patron d’Auchan France, connu pour son sens du détail ET du carrelage a la réponse, il peut m’appeler, suis preneur 😉 

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Evidemment, la production de ce SAMEDI CONSO est maison. 

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3 commentaires

  1. Pourquoi le lit 2 places est moins cher ? Ben logique, non ? Comme pour les gros volumes,la quantité fait le prix bas, plus y a de places dans le lit, moins c’est cher, donc un lit 4 places serait encore moins cher…. Cqfd.
    Ai je réussi à faire du 18ème degré “Dauversien”? Pas facile, faut se battre…

  2. Tout le monde parle de bon, de sain et de local mais on quand voit le succès d’Action. On se dit que tout çà c’est du vent!
    C’est toujours le porte monnaie qui parle.

    Enfin Olivier pour la pizza Picard, la roquette c’est pour la déco. On l’enlève avant de la cuire et on la remet ou pas…

  3. ” « un bon équilibre en bouche ». Je n’en attendais pas moins. Vous lavez bien sûr. ”
    Ha bah oui, après “ça” faut se laver en effet.

    On notera que Centrakor a l’air se se fournir en mobilier chez ikea(Kallax pour les intimes), pratique de plus en plus répandue en GMS.

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