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Lidl, l’enseigne qui pesait 100 milliards

La banque Barclays vient de produire une instructive note sur Lidl, après avoir notamment eu accès aux comptes de la division Lidl International (hors Allemagne), qui sont déposés au UK. Je vous en livre les 4 enseignements principaux (avant un développement plus complet dans le prochain VIGIE GRANDE CONSO), qui en disent beaucoup sur le rouleau compresseur allemand ! 

  • Pour la première fois en 2021 (les comptes sont arrêtés à février 2022), Lidl a passé la barre des 100 milliards € de chiffres d’affaires (100,8 Mds pour être précis, + 4,6 %) dans le monde. Lidl Allemagne est à zéro en termes de croissance, le développement provient donc entièrement de la division internationale, qui progresse de 7,1 % (+ 5,6 % à change constant) à 66,7 milliards. Un montant finalement proche du groupe Carrefour dans son ensemble (72 Mds€)… 
  • La croissance de Lidl International s’est logiquement un peu tassée l’an dernier (+ 5,6 %), premier exercice post-pandémie. Lidl avait toujours enregistré des progressions à deux chiffres hors frontière. Mais au-delà des taux, retenez un chiffre symbolique : à l’international, Lidl génère chaque année 5 milliards d’activité additionnelle depuis 2016. Un métronome. 
  • Lidl investit beaucoup. C’est logique, surtout de la part de la division internationale qui porte le développement (présence dans 32 pays avec l’ouverture de la Lettonie et de l’Estonie l’an dernier). Le niveau de capex de Lidl International atteint 6,8 % du CA annuel. C’est beaucoup plus que ses concurrents européens. Pour comparaison, Casino n’atteint pas 4 % et Carrefour dépasse à peine 2 %. 
  • La rentabilité des opérations est pilotée avec une rigueur toute germanique. Vous pouvez retenir trois chiffres, qui sont quasi invariables depuis une décennie : 7 % de marge d’EBITDA de 7 %, 4 % de marge d’EBIT et 3 % de résultat net. Pour être tout à fait précis, les taux respectifs sont de 6,8 %, 4,2 % et 3,2 % pour le dernier exercice. Une rentabilité qui place Lidl dans la fourchette (très) haute des standards face aux autres retailers européens (et qui illustre à nouveau – revoir ici – que discount et profit se conjuguent très bien !). Voilà, voilà… 

3 commentaires

  1. Les mauvaises langues qui expliquent que les patrons indépendants se gavent vont devoir changer leur fusil d’épaule et changer de cible ^^. Impressionnant leur marge nette. ça part ou tout se cash du coup? car investissement est déjà pris en compte sur les lignes du dessus.

    1. Dans la famille Schwarz (d’ailleurs ils ont aussi kaufland dans le groupe donc quelques milliards d’activité à rajouter).

  2. Lidl c est aussi 51 millions de perte en Belgique
    L’Arrêt des investissements en France depuis septembre 2022 et pour 2023 au moins
    Les rouages d´une croissance Indécente commencent à se gripper…

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