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Pour ou contre… la “négo permanente” ?

Les pieds dans le plat ! Hier, dans une tribune publiée sur ses réseaux (et relayée par l’agence de comm’ de l’enseigne, comme pour revendiquer davantage encore la prise de position), Dominique Schelcher, U-en-chef, s’est prononcé pour la suppression des négociations commerciales annuelles avec la fameuse date butoir de fin février. Ce qui revient, de fait, à instaurer… une négo permanente.

Les arguments “pour” sont réels. Interrogé par le JDD dimanche sur l’intérêt de conserver le système de négociation actuel, j’ai repondu qu’avec “une telle volatilité des prix, cela ne tient plus d’avoir une négociation annuelle“. Je maintiens. Le principe d’une négociation est bien de transmettre au maillon suivant une modification de coûts, donc de prix. Qu’il s’agisse de hausse ou de baisse d’ailleurs. Sanctuariser des dates de négos pouvait convenir à une époque dite “zéro inflation”. Ça n’est désormais plus le cas. L’an dernier, c’est bien le gouvernement qui a “ré-ouvert” les négos dès avril, à peine les précédentes terminées. Tout simplement car il y avait nécessité à le faire. Comme ça sera (peut-être) à nouveau le cas cet été mais… dans l’autre sens.

En apparence donc, la proposition de Dominique Schelcher fait sens. Elle néglige néanmoins un élément : les équipes de négociation. Peuvent-elles supporter des “négos permanentes”, parce que c’est bien de ça dont il s’agit ? Vu l’intensité des négos actuelles (conséquence de la concurrence entre enseignes), la réponse est “non”. Certes, la sanctuarisation par une date de fin précise participe au théâtre. Mais faut voir l’état d’épuisement post-négos… Dans les deux camps d’ailleurs. Revenir à la négo permanente supposerait donc un changement profond dans la nature de l’exercice. Les enseignes (dont U évidemment) y sont-elles prêtes ? J’ai mon idée sur la question. Et c’est même plus qu’une idée, une conviction. Pour être poli, on va dire que certains négociateurs manquent de maturité… Et cette année davantage encore que les précédentes.

2 commentaires

  1. Bon 49.3 !

    On vous a laissé être d’accord avec nous, paff vous avez pas voulu nous dire que nous discutions et que nous avions raison, alors on continue les négos annuelles.
    Prochaine réforme sur la liste : …

  2. Il est clair qu’il faut supprimer les négociations administrées et le SRP+10. Bref sortir du régime communiste vecteur d’inflation et de pénurie.

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