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Carrefour + Cora : 1 + 1 fera-t-il 2 (cette fois) ?

Comptablement, Carrefour fait une bonne affaire en reprenant Cora et Match en France, payés « seulement » 1,05 Md€. Mais, dans le passé, Carrefour a aussi payé pour savoir, avec Promodès, qu’en matière de distribution les parts de marché s’additionnaient difficilement. Aldi le démontre encore avec Leader Price. L’équation de l’absorption Cora/Match va donc reposer sur trois (classiques) questions-clés : l’adhésion des clients au (nouveau) projet commercial, la complémentarité géographique et le niveau d’investissement du nouveau propriétaire…

  1. Les clients de Cora et Match vont-ils adhérer au projet commercial Carrefour ? 

Sur ce volet, il y a du pain sur la planche. Car Louis Delhaize, à défaut d’être le plus puissant et le mieux placé en prix, a toujours cultivé sa singularité pour donner à ses clients des motifs de préférence. Chez Cora, le marketing de site est érigé en dogme : un hyper = un projet commercial propre. Avec deux aspérités fortes, propres à l’enseigne : primo, Cora reste l’enseigne de l’hyper choix, notamment sur le non-al qu’il n’a jamais voulu désinvestir ; secundo Cora n’a cessé de capitaliser sur le frais trad (dans les faits et pas que dans le discours…). En atteste, le succès de son école interne des métiers trad à Yerres. Chez Match aussi, le PFT est la clé de voûte de l’attractivité. Beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) plus que chez Market. Pour ne citer qu’un exemple, Match est la seule enseigne de supers où la fabrication du pain sur place est la règle. 

La zone fromages/charcuterie à Cora Belfort. Classique du dernier concept Cora.
Cora (ici aussi à Belfort) est l’enseigne d’hyper qui a le moins désinvesti le non-alimentaire.
Match est l’enseigne de supermarchés dont la zone trad est la plus aboutie. Très nettement au-dessus de Market.

Avec le temps, Carrefour et Louis Delhaize ont donc pris des chemins différents. La rationalité a pris le pas chez Carrefour sur les grandes ambitions en produits frais. Et l’heure est à une rationalisation sévère de l’offre (surtout en non-al) pour gagner en productivité. Bref, pas loin de l’inverse de Cora…

Côté prix, si j’en crois notre indice DISTRIPRIX, les clients de Cora et Match n’ont pas grand bénéfice à attendre du changement d’enseigne : il n’y a pas 1 % d’écart entre les deux enseignes d’hypers comme de supers sur les marques nationales. 

Avec un sérieux bémol toutefois sur les MDD où Louis Delhaize est à la traîne, tant sur les ventes que sur les prix : Carrefour est entre 7 et 9 % moins cher selon mon dernier pointage ad hoc. Avec, qui plus est, une offre plus riche et plus créative que celle de Cora/Match et que Carrefour va encore pousser. L’effet de rattrapage peut être ici très significatif dans les ex Cora et Match. Et les clients devraient y trouver leur compte. 

2. La complémentarité géographique est-elle si forte ?

La réponse est un chouilla plus nuancée que le storytelling de Carrefour le raconte. Louis Delhaize lui apporte bien des positions fortes dans des villes où sa présence était faible, voire anecdotique. C’est en Lorraine que le gain sera le plus évident : 4 hypers et 4 supers sur l’agglo de Metz dont Carrefour était quasi absent, 2 hypers et 9 supers à Nancy, 4 hypers et autant de supers dans la zone frontière du Luxembourg et de l’Allemagne, etc. Très appréciable aussi, le renforcement dans l’agglo de Lille (2 Cora, 8 Match) ou en Ile-de-France (7 Cora). Le deal sera enfin l’occasion pour Carrefour de prendre pied dans des villes secondaires du grand quart nord-est : Haguenau, Sarrebourg, Vesoul, St Dié, Belfort, Montbéliard, Dole, etc. 

Même si c’est loin d’être la majorité des cas, certaines zones pourraient toutefois « coincer » en termes de concurrence vu la position dominante dans laquelle l’ensemble Carrefour/LD va se retrouver. J’ai listé les 10 agglos/zones où le nouvel ensemble sera clairement en position de force. Trop ? L’Autorité de la concurrence se prononcera. Impossible qu’il n’y ait pas des cessions. Reste à imaginer qui en sera le bénéficiaire ? Auchan, Leclerc ou, s’il se décide à vraiment investir en France, Costco ?

3. Carrefour va-t-il investir pour relancer la machine ?

Carrefour a une (grande) chance. Chez Match, la nécessaire rationalisation du réseau a été menée et bien menée par Louis Bouriez. L’enseigne a tutoyé les 160 unités à son apogée, elle n’en compte plus que 115. Mais pérennes et rentables. Depuis 2020, Match dégage à nouveau plus de 2 % de résultat d’exploitation et regagne des parts de marché localement. 

La situation est nettement plus nuancée pour les hypers Cora. Il est bien révolu le temps où les Bouriez ouvraient ou rénovaient des hypers avec du parquet massif dans le mail et la surface de vente… Cora est en mode gestion serrée depuis 2006 et le rachat des fameux 42 % – la part de la holding acquise à la hussarde par Carrefour puis « refilée » à Casino avant que les Bouriez ne finissent par remettre la main dessus. Avec les 850 millions d’euros correspondants à financer par le réseau pour rembourser l’emprunt, obérant les marges de manœuvre (investissement et prix). 

Entre temps, Cora et ses presque 10 000 mde moyenne a été rattrapé par les difficultés propres à son format. Comme Carrefour et Auchan. Le chiffre et la rentabilité sont en perte de vitesse chronique (relire ici), avec pour corollaire des capex qui ne suffisent plus à maintenir le niveau – historiquement très bons – des actifs Cora. Là encore, comme chez Carrefour et chez Auchan. 

Sur le papier, Carrefour devrait profiter du changement d’enseigne des Cora pour remettre au pot et relancer la machine. Mais le fera-t-il ? Vu la rentabilité de l’euro investi dans le format hyper, il est permis d’en douter… La question serait plutôt de savoir quelle part des Cora aura vocation, à terme, à rentrer dans un schéma de location-gérance. Une perspective, ceci dit, qui ne serait pas pour déplaire à certains directeurs de Cora, farouchement attachés à leur esprit d’indépendance. 

24 commentaires

  1. “Avec les 850 millions d’euros correspondants à financer par le réseau pour rembourser l’emprunt, obérant les marges de manœuvre (investissement et prix). ”
    Sait-on combien il leur restait à rembourser sur ces 850 millions ?

    Quelle ironie, racheter les parts vendus par X à Y, pour finalement se faire racheter par X plus de 20 ans plus tard…

    Dire qu’en 1994, le fondateur louait Bercy et invitait(TGV/repas/concert) l’intégralité des collaborateurs pour fêter l’entreprise !

      1. “Je suis fier de vous, je suis fier d’être votre président”
        L’un des meilleurs atouts du manager, la reconnaissance honnête.
        Très belle vidéo.

    1. Le fondateur est depuis décédé, les enfants n’ont pas géré aussi bien le patrimoine et une période récente de changement s’est avérée douloureuse pour le groupe.

  2. C’est dommage, j’ai vu le dernier concept des supermarchés Match avec un axe plus qualitatif sur le frais, la boulangerie, c’est 1000 fois mieux qu’un banal Carrefour Market
    Et pareil pour les Cora qui vendent des produits qu’on ne voit nulle part ailleurs (jusqu’à des chichas par exemple lol), j’espère que l’offre sera préservée car elle est plus large que des Carrefour assez banals et moins biens que des Auchan et E. Leclerc. Et pour les actifs, Cora s’est lancé il y a des années pour refaire des magasins, Amphion, Ermont ou Rennes qui avant étaient moches sont bien mieux aujourd’hui avec le concept Shop In !

    En espérant que ce rachat ne se fasse pas au détriment du consommateur…

  3. Mon pari : un désengagement de 5-6 hypers tout au plus (un site à Reims, Caen, Mulhouse, peut-être un dans le Nord, puis Evreux ou St Malo) et un peu plus de supers ; et si Atacadao prend bien à Aulnay, la transfo de quelques gros Cora un peu faiblards (Wattignies, Mondelange par ex) en format discount. Et enfin, après la Roumanie et la France, un prochain accord en Belgique où Louis Delhaize est à la peine aussi.

  4. L’action Carrefour est quasi flat ce matin. Ce qui semble signifier qu’entre les avantages (les prix d’achat peu élevé, les synergies à venir) et les inconvénients ou plutôt les risques (brillamment listés par Olivier ci-dessus), il semble urgent d’attendre pour se faire une opinion.
    Je me souviens bien de la fusion Carrefour/Promodès: entre une campagne de com à la c.. (1+1=moins cher) et une nouvelle image-prix des ex-Continent qui ont fait fuir les clients, les difficultés et rivalités entre équipes dans l’intégration des logistiques et des systèmes, je pense que, au bout de 10 ans cette fusion n’était toujours pas achevée.

  5. Quid des cafeteria dans la balance. Elles seront sûrement vendues ou fermées comme l’ont été celle d’Euromarché il y a déjà 32ans.
    La on parle d’un rachat comme montlaur et euromarché et non d’une fusion à la promodès donc on peut se dire que convertir et investir sera différent que lors de la fusion où Halley était devenu actionnaire majoritaire du groupe carrefour
    En sachant que carrefour avant sa fusion était moins cher que carrefour mais après fusion halley avait conservé sa ligne de conduite prix pour carrefour et en changeant les stoc en champion ça été la fin des supermarchés pour le groupe carrefour même si market les a relancé sur ce créneau

  6. A rennes verra t’on un 3eme carrefour?
    St malo en position de force pas forcément d’accord y’a 1 petit market et 1 carrefour ce qui rajouterai 1 carrefour

  7. 1 Carrefour et 2 Cora à Mulhouse… Auchan a déjà déserté le secteur récemment, en fermant définitivement le 4ème hyper de la ville en début d’année, qui était en difficultés chroniques depuis son ouverture dans les années 90 sous l’enseigne Mammouth… Je ne vois pas qui pourrait être intéressé par la reprise d’un de ces 3 hypers, qui me paraissent trop grands pour devenir des Leclerc ou Hyper U…
    A noter que les actifs des 2 Cora sont nettement supérieurs à celui du Carrefour (pas en grande forme ; il me semble qu’il est passé récemment en location gérance)

  8. Cher mr Dauvers

    Je suis d accord sur tout

    Les gros hypers…. duraille
    Surtout quand on sait que carouf navigue à vue sur ce créneau entre ceux passés en lg (Echirolles, Marseille, Rennes alma ( un ancien navire amiral, etc,) et les pseudos projets pour se débarrasser des cailloux dans la babouche…(Sevran puis Aulnay en atacadao, concept que je connais bien pour l avoir partagé maintes fois avec Robert Mussnich son développeur au Brésil et sous l enseigne Maxi avec les équipes de l’argentine et dont je doute qu’il soit efficacement transposable en France comme je doutais pour l avoir bien connu de la capacité à transposer Supeco (moyen en Espagne, adapté en Roumanie)

    Pour match et son image en pft aucune valeur ajoutée en market si ce n’est effectivement la ou les mdd ( rdf)
    C’est me rappelle le douloureux passage de stoc en champion dans réelle valeur ajouté
    Avec en plus un réseau qui a basculé en deux ans de 50 ,%de magasins intégrés à plus de 80 %..
    Donc sans structure à moins de
    S appuyer sur celle de match mais cela promodes savait le faire mais en matière de reprise carrefour c’est souvent la théorie du casque à pointe
    Et puis si c’est en intégré attention aux investissements..
    Ça risque d’être open bar pour les marchands de gondoles et de froid
    Il vaut mieux investir dans l action Hermes métal que dans celle du groupe 🤪

    Donc devant tout cela je suis comme une truie qui doute…
    Bon on va prendre les points positifs

    C est bon pour la com de Bompard qui a toujours axé sa légitimité sur son comportement d expansionniste ( voir les conséquences sur son successeur chez Fnac darty) que sur ses compétences de manager
    Donc à travers un ca en hausse ça permet d espérer que les marchés….positivent
    La part de marché et les négociations fournisseurs dont certains vont renacler à sortir le carnet de chèque pour la corbeille de mariée car il n’y aura aucune valeur ajoutée en terme de business
    Faire un peu c… Cotillard dont la part de marché avec la reprise des casino allait prendre un coup de booster
    À l’est du nouveau pour le groupe

    Je trouve que c’est payé un peu cher pour une activité au mieux atone avec peu de perspectives d évolution..

    Donc je ne suis pas sûr ce soit une mauvaise décision d autant plus que le marché paraît désormais verrouillé…
    Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne tant les perspectives semblent limitées

    Une chose est sûre
    Lors de la fusion promodes carrefour Daniel Bernard dans un élan de prise de melon à la Messier dont il avait le secret ( c est promis mr Dauvers un jour j écrirai sur ce plus belle la vie de la distribution et vous enverrai le texte) avait dit à la bourse

    1+1=3

    La bonne nouvelle cette fois ci c’est qu on ne pourra pas faire pire…

  9. La nature et la permaculture, privilégie souvent le ET qui cumule.
    (et non pas le OU qui exclut)
    L’innovation sociale et marketing là possible est cette de magasins à double enseigne.
    Des hypers avec sur leur fronton CORA & CAROUF.
    Des super avec sur le toit MATCH & Contact
    Là les équipes de Carrefour ont en tout cas devant eu une belle opportunité pour être pragmatique est additionner ainsi les deux clientèles.
    Et conforter la motivation des équipes !!

  10. Pendant que les Financiers,” nos grosses têtes “s’amusent avec l’argent de leurs actionnaires,
    Les Patrons indépendants font leur boulot de commerçants , tranquillement, en se concentrant sur leur métier , et continuent d’avancer .
    Leur seul problème l’avancée des Teutons

  11. Voilà c est fini notre belle aventure. Philippe Bouriez doit se retourner dans sa tombe. Le discours a été de dire “c est une chance pour Cora et Match, on va pouvoir progresser”. On nous prend pour des imbéciles. Carrefour va mettre ses enseignes, nous plier à respecter leur pauvre culture d entreprise, et nos clients vont pleurer car ils ne trouveront plus rien dans leur magasin.
    Cette logique de financier depuis la prise en charge de Louis Delhaize n a fait que renforcer mon idée depuis le début. Philippe Bouriez était un faucon, ses fils, Pierre et François en sont des vrais.

    1. He oui , Philippe Bouriez un “monsieur” d’une grande classe qui doit se retourner dans sa tombe …. pour avoir travaillé 26 ans à Cora, avoir connu Phillipe, Jacques, les enfants Pierre et Sophie, je pense que Pierre est un financier qui a étudié à Harward et qui aujourd’hui va profiter de la vie après avoir liquidé des centaines de personnes en supprimant entre autre un SAV extraordinaire avec bien sûr tous les techniciens … Sophie elle vit dans un autre monde ….
      J’ai aimé cette société, certains directeurs sont des requins, certains autres sont des gars de valeurs et je leur souhaite bonne route.
      Voilà… ainsi va la vie, c’est facile de dire que le petit poucet allait se faire manger …

  12. Pour le cas de Lens avec un Hypermarché Carrefour à Liévin, un Intermarché Hyper a Loos en Gohelle, un hypermarché Leclerc à Loison, je vois bien Auchan reprendre le Cora de Vendin-le-Vieil. En espérant que cela boost le Cora actuel qui est vraiment vieillot. Heureusement que ce centre commercial attire grâce aux locomotives Leroy Merlin, Boulanger, B&M, C&A, Darty, Conforama, Décathlon…
    Pour Match il y’en a un à Grenay,au nord de Lens à proximité de Carrefour Market Bully les Mines. J’espère que ce match ne fermera pas car il reste le seul supermarché dans cette ville de 6000 habitants.

  13. Je n’ai jamais eu de souvenir impérissable d’un Cora, a part la boucherie trad de celui de Wattignies (j’ai fini par n’y aller que pour un rôti…)

    Les Match m’ont par contre toujours plu, la boulangerie, les plats élaborés…

    Donc si les Market passent en Match, avec la qualité, l’offre de produits élaborés et la présentation qui vont avec ça peut le faire et très bien même…

    Mais si tout passe sous enseigne et philosophie Carrouf, 1+1 fera… 1,1….

  14. Quelques dommages que cora à été racheter. C’est le seul magasin alimentaire qui prennent les chèques vacances. Pour aidé les gens en difficulté . C’est une aidé qui n’ai pas négligeable..

  15. Cette nouvelle balance de l’inquiétude parmi les salariés de Cora et de match, je travaille depuis plus de trois décennies à Cora, et j’ai donc effectivement fait partie de ceux qui ont été à Bercy en 1994 et si on écoutait ce discours de Monsieur Bouriez. Qu’il est loin ce temps-là…. Je l’avais d’ailleurs dit lors d’un repas avec un de ses fils il me semble qui lorsqu’il descendait dans les magasins il y a une quinzaine d’années prenait son repas à la cafétéria avec des employés de tout poste. .. je lui avais dit que nous étions en train de perdre ce côté familial que nous avions connu…..
    Mais pour en revenir à ce qui nous occupe c’est-à-dire la vente…. Il y aura forcément des effets collatéral, notamment en terme de maintien de l’emploi…… Sans parler de la perte des avantages qui faisaient aussi que nous restions fidèles à notre enseigne en tant qu’employé…… Car la tendance de Carrefour n’est-elle pas de passer ses magasins en location-gérance ou en franchise ,? Et de ce que j’écoute les employés de Carrefour qui sont passés en franchise ou en location gérance ont perdu beaucoup d’avantages….. Sans parler du problème de concurrence géographique que cela va poser dans certains endroits, je vois chez moi il y a un hyper carrefour à 3 km de Cora et un carrefour market à 4 km….. Et le seul autre hypermarché qu’il y a est un Leclerc à 6 km…..
    Nous sommes beaucoup dans tous les corps de France à nous poser beaucoup de questions ? Notamment concernant nos postes , nos salaires, nos avantages…….
    Et au milieu de tout ça se trouve effectivement aussi 4 Lidl, 2 Aldi……. Un Monoprix, deux supermarchés Casino……
    Les mois qui viennent vont être très très long……

    1. Du foutage de gueule ils nous endorment…il est clair que les enseignes vont passer en loca gérance et fourgués à des groupes peu scrupuleux qui supprimeront tous les avantages des salariés et penseront au maximum de rentabilité….
      Salarié depuis 20 ans chez Cora….un sentiment de trahison et de dégoût…..

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