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Prix des pâtes Panzani : promesse tenue, mais pour quel effet… ?

Souvenez-vous… Le 9 juin, dans Le Parisien (et présenté comme “exclusif”, c’est dire si l’annonce a de l’importance !), Albert Mathieu, le patron de Panzani, promet une baisse de prix des pâtes en rayon, dès le 1er juillet. Une annonce qui intervient quelques jours après le “psychodrame” de Bercy (ces réunions entre Bruno Le Maire, Olivia Grégoire et les industriels sur les baisses de prix à engager). Premier industriel à se lancer, Panzani bénéficie d’une couverture médiatique aussi riche que des pâtes d’Alsace en œufs frais, c’est dire… La marque entend profiter d’une détente sur le cours du blé dur, passé de 515 €/tonne pendant l’été 2022 à 360 €/t au printemps.

Deux mois plus tard, la promesse est tenue mais il est permis d’en douter de l’effet… Selon les pointages d’A3 Distrib, les pâtes Panzani sont toutes en baisse de prix. Mais… quelques centimes seulement ! Albert Mathieu n’avait pas dit autre chose d’ailleurs dans Le Parisien (et il confirme aujourd’hui que les enseignes ont bien répercuté les baisses de tarif). Reste que politiques, journalistes et consommateurs avaient sans doute entendu mieux 😉 Le risque (déjà chroniqué ici) : que quelques centimes sur quelques produits ne fassent pas une tendance perceptible par les consommateurs. Ce qui, inéluctablement, va finir par poser un problème politique. Surtout que le “cadeau Panzani” pourrait ne pas durer… Le blé dur est de nouveau orienté à la hausse, au-dessus des 400 €/t depuis quelques semaines.

3 commentaires

  1. Comme dit sur un autre post en rapport avec le mirage d’une éventuelle baisse de prix à la rentrée.
    Cela n’arrivera pas, ce n’est l’intérêt d’aucun acteur. TVA, cours de bourse ou ratio de charges fixes ne supporteraient pas une déflation. Tous les budgets 2024 sont déjà construits sur les prix et donc les valeurs de marge actuels.
    Toutes les annonces faites autour d’une baisse à venir ne sont qu’effet de manche, enfumage ou au mieux exercice de communication de la part des politiques, industriels et distributeurs.
    Et pour une fois on peut dire qu’ils font front commun.

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