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Origine Info : les Australiens sont donc des génies, ils y parviennent ! (sous-titré : Olivia, mettez donc les patrons de l’agro/distrib dans un avion pour l’Australie)

Le premier point d’étape de la démarche Origine Info approche, normalement prévu pour les premiers jours de mai selon le calendrier avancé par Olivia Grégoire, la Ministre de la consommation, lors de la réunion initiale du 13 mars. Depuis lors, ça bruisse en coulisses. Il y a ceux qui veulent sincèrement que la démarche aboutisse (le Collectif En Vérité au premier chef mais également des marques qui en ont informé le cabinet de la Ministre) et puis ceux qui traînent des pieds (ils se reconnaîtront). Leur argument ? “C’est compliqué”.

En gros, alors que tout industriel qui se respecte dispose d’une “comptabilité matière” (ne serait-ce que parce que la loi les contraint à un minimum de traçabilité), il serait donc difficile d’avoir une traçabilité origine sur la base d’un tryptique France / UE / Hors UE. Quand une (grande) enseigne m’a dit être par exemple dans l’incapacité d’obtenir de ses fournisseurs le distinguo UE / Hors UE pour les ingrédients d’une glace à la fraise, d’un hachis parmentier, d’un petit beurre, d’une coquillette, etc., j’avoue être tombé de ma chaise… “Incapables”, donc ??? Au sens figuré sans aucun doute.

Alors, parce qu’on ne lésine pas chez Team Dauvers, voilà la p’tite récolte de l’envoyé spécial de la maison en Australie. Là-bas, depuis plusieurs années, existe l’indicateur Kangourou : la part des ingrédients australiens dans le produit. Y compris quand c’est très minoritaire. Un conseil pour Olivia Grégoire : mettez donc les patrons de l’agro/distrib dans un avion, direction l’Australie. Juste pour leur montrer que c’est… possible. Parce qu’évidemment ça l’est… Rappelez-vous Georgelin auquel j’avais lancé le même défi… Le “bon Lucien” y est arrivé (revoir ici). Alors Nestlé, Danone, Fleury Michon, Carrefour, Intermarché & co devraient pouvoir y arriver, non ?

3 commentaires

  1. Ok c”est une bonne chose à la base mais ça ne va pas dans le sens de la transparence non plus!
    les autres % correspondent à quel”s” pays?
    Le paquet de sticks à priori d’origine italienne au vu du drapeau, indique 10% de produits Australiens, mais les 90% restants proviennent de où? Italie? Je ne suis pas sûr.
    Cette solution me parait finalement plus opaque que l’inverse.
    Un peu comme notre “fabriqué ou transformé en France”

  2. C’est fou de voir que les Australiens ont réussi à mettre en place un système de traçabilité aussi transparent, même pour des proportions d’ingrédients minimes. Si ça marche en Australie, pourquoi ne pas essayer quelque chose de similaire en France ? J’adore l’idée de faire prendre un avion aux patrons de l’agroalimentaire pour qu’ils s’en inspirent. Ça serait bien qu’ils voient de leurs propres yeux comment ça fonctionne !

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