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Tomates cerise : l’achat citoyen à l’épreuve des faits…

Mieux que d’autres marchés, la tomate – et notamment la tomate cerise – illustre la perte de souveraineté alimentaire. Depuis des années, la tomate française est concurrencée (c’est un euphémisme) par la version marocaine. Deux explications : des distorsions dans les conditions de production (la main d’œuvre y est 7 à 10 fois moins coûteuse qu’en France) et un accord de libre-échange qui ouvre grand le marché européen. Conséquence : la barquette de 250 g de tomates cerise allongées (version “premium” de la ronde) Azura à 99 centimes est devenue le référent. Et, ce, d’autant plus que Carrefour en a fait un marqueur de sa politique prix avec un même tarif dans tous ses formats, depuis un “Express” de proximité à un hyper XXL de périphérie. Et le prix a même résisté à la vague d’inflation de 2022/2023 ! Impossible pour les Français de lutter… Voilà pourquoi l’essentiel des tomates cerise vendues en France sont aujourd’hui marocaines, même au cœur de la saison.

Après un premier essai en 2021, nouvelle tentative de riposte cette année. Et un appel encore plus clair au patriotisme alimentaire. Un “Oui ! à la souveraineté alimentaire française” joue le rôle de marque. La barquette jauge 250 g (vs 200 g pour le test de 2021) mais est remplie de tomates cerise rondes, moins chères. Le prix cible (mais non inscrit sur le pack) ? 1,29 €. Ce qui, de fait, transforme ce relancement en test à grande échelle pour l’achat citoyen. Les clients “mordront-ils” à une tomate cerise 30 % plus chère pour le niveau de gamme inférieur mais… française ? Wait & See (en bon français).

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