
C’était ce matin à Rungis : le “Grand Réveil Alimentaire”, lancement du cycle des ateliers pour la souveraineté alimentaire voulue par la loi du même nom. Une matinée que la Ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, m’avait demandé d’animer (bénévolement) sans doute eu égard à mes états de service sur le sujet de l’origine 😉 . Et comme je ne sais pas être qu’un passe-plat dans l’exercice, l’occasion était trop belle pour remettre tout en haut de la pile le sujet de l’origine et la démarche Origin’Info, fruit d’années de provocations (assumées) via #BalanceTonOrigine et de l’écoute d’Olivia Grégoire.
Et c’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai entendu Dominique Schelcher, patron des U, appeler à l’obligation du déploiement d’Origin’Info. A ma connaissance, la première fois que l’idée d’obligation est poussée à ce niveau. Évidemment, je ne peux que soutenir Dominique Schelcher dans cette posture. Si l’on veut faire des consommateurs des alliés dans la reconquête de notre souveraineté alimentaire (qui n’est plus assurée, il faut quand même bien le répéter encore et encore), il est indispensable de leur donner l’information de l’origine, pour que ceux qui peuvent et qui veulent en fassent un élément éclairé de choix, sinon c’est marketing et non de la transparence (remarque valable aussi pour les U, pour les curieux, suivez-moi à Bordeaux ici >> ).
Même si j’en soutiens le principe, je sais aussi qu’obtenir l’obligation est peu probable (car difficilement compatible avec nos engagements européens). En revanche, sans en passer par la loi, les parties prenantes (industriels et distributeurs) peuvent s’engager en collectif et donner force de loi à l’affichage systématique.
Voilà pourquoi je lance à présent le défi aux deux ministres Annie Genevard et Serge Papin (en charge de la conso). Profitez de l’appel de Dominique Schelcher pour “cranter”. Réunissez marques et enseignes et tenez leur “à peu près ce langage” : engagez-vous à déployer volontairement Origin’Info ! Et que ceux qui hésitent sachent qu’on n’hésitera pas à les nommer. Ça aurait de la gueule, non ?




