À la une

JA de l'IFM : Face à… Michel-Edouard Leclerc

MEL

Troisième “Face à…” : Michel-Edouard Leclerc. Le patron des Centres Leclerc a, au passage, révélé l’atterrissage prévu pour l’enseigne en France cette année : + 2,8 % hors carburants. C’est-à-dire un bien meilleur résultat que le modeste + 1,8 % de l’an dernier. Evidemment, le drive comptera pour beaucoup dans la performance. Sur ce canal, Leclerc terminera l’année à environ 2,4 milliards d’euros (vs 1,97 Md€ l’an dernier). Autre info, l’enseigne n’en a pas (encore ?) terminé avec la croissance externe. Sur scène, MEL a révélé avoir signé l’ouverture de 25 nouveaux drives. Surtout, l’enseigne a visiblement des projets dans les cartons : drives piétons, marketplace, point relais, etc. 

Mais, à dire vrai, c’était surtout sur la guerre des prix et les relations industrie-agriculture-commerce que MEL était attendu. Autant de questions que je lui ai posées of course… 

D’abord sur les crises agricoles, en particulier le porc. Pragmatique, MEL a rappelé qu’il y avait “de 60 à 80 000 tonnes excédentaires sur le marché du porc“. Logique, dès lors, que les cours en souffrent. Pour autant, Leclerc a une idée en tête : généraliser la contractualisation. Depuis quelques semaines, mes antennes bretonnes ont remonté une info tout sauf symbolique : Leclerc cherche à contractualiser un million de cochons à l’année, soit tout simplement la moitié de ses besoins. Sur la scène de l’IFM, MEL en a confirmé le principe.

Sur les industriels à présent, MEL est resté fidèle à une analyse que je lui connais depuis longtemps (on est un peu un vieux couple sur cette tribune !) : “La première concurrence est d’abord horizontale, entre industriels“. Ou dit autrement : “Le premier fauteur de guerre n’est pas le distributeur. Les industriels entre eux sont les premiers concurrents. ». La guerre, justement : “Pas spécifique à la France. La rétention de la demande est commune à la vieille Europe“. Et comme l’offre commerciale continue de croître, la suite est logique. Reste une phrase, sans doute pas glissée par hasard : “On arrive au fond de la piscine“. En clair, difficile d’aller plus bas en prix. Une petite phrase que nombre d’industriels se répétaient en boucle dès MEL descendu de l’estrade… Comme pour s’y raccrocher ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page