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Si Carrefour veut vendre sa galette la plus chère, va falloir faire un effort

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Un petit exercice dominical sur mon thème de prédilection : le Penser-Client, autrement dit la capacité que les commerçants ont (ou non) de regarder leurs actions avec un œil de client. Aujourd’hui (parce que c’est la saison) : la galette. Regardez ces deux affiches. A gauche, une galette frangipane “Carrefour” 6 parts de 440 g à 6,95 €. A droite, une galette frangipane “Carrefour Sélection” 6 parts de 480 g à 8,95 €. Comment s’expliquent ces deux euros supplémentaires ? Ou, dit autrement, pourquoi un client va-t-il accepter de “monter la marche” des deux euros ? Ben oui, pourquoi ? En l’état, les seules justifications avancées par Carrefour sont donc le mot “Sélection” et les 40 g supplémentaires. Un peu court…

Donc, parce qu’il faut vraiment tout faire dans ce bas-monde, voici a minima ce que Carrefour aurait dû imaginer : identifier les “plus produits” (de nature à justifier les 2 € supplémentaires) et les mettre en exergue dans la proposition commerciale. En jetant un œil sur la liste des ingrédients (donc tout ceci est réel), ça donne ça. Et, même si j’admets être ici juge et parti, il y a plus de chances de vendre la galette la plus chère… 

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12 commentaires

  1. On inverse les rôles !
    Que penser de la galette à 6,95€ ?
    100% margarine, à la fausse pâte d’amande et aux œufs pas très frais ?
    Merci Olivier pour vos analyses en toute liberté

  2. C’est une bonne idée,
    Mais est-ce que le client prend le temps de lire le détail cette affiche ? Je pense pour 99% d’entre eux c’est non. Le client regarde plutôt l’emballage du produit.

  3. Le client n’est pas un idiot (même si il y en a) et bien sûr qu’il regarde le produit, l’emballage et le prix de vente unitaire et kg.
    Il choisi en fonction de ses propres attentes et de sa sensibilités sur l’exigence de la qualité du produit, mais surtout de ses moyens financier.
    Ceci étant dit il n’est pas professionnel, alors un éclairage clair sur l’affichage lui permet sûrement de mieux comprendre ce qui justifie l’écart de prix.
    Par contre je pense que beaucoup de clients sont incapables, par manque d’informations transparentes, de faire la différence entre des oeufs extra frais, frais ou standards. Sur un beurre frais, ou concentré, sur des amandes blanches ou grises.
    Il me semble que dans cette période particulière et où les clients sont plus à l’écoute, c’est en ce sens que les enseignes devraient avancer !
    Le prix c’est votre métier, la qualité est votre devoir et non pas seulement la qualité sanitaire !

  4. Tout dépend du client.
    Le client “prix” voudra une galette pour son appellation et sa symbolique, il prendra la moins chère car quoi qu’il arrive repartira avec une galette.
    Le client “qualité” ira de lui même voir en quoi la version plus chère la rend “premium” par sa taille/poids ou bien ses composants.
    Oui, je pense aussi que penser pouvoir faire basculer un client de l’un vers l’autre est juste une chimère, on ne s’adresse pas aux mêmes clients ayant les mêmes priorités.

  5. “On inverse les rôles !
    Que penser de la galette à 6,95€ ?
    100% margarine, à la fausse pâte d’amande et aux œufs pas très frais ?”
    Je me disais précisément la même chose! Moins cher donc moins bon???

  6. Espérons que les ingrédients soient différents effectivement…
    Parce que sinon, les deux euros, c’est pour la photo prise dans une ambiance ? 🙂
    J’imagine bien que ce n’est pas ça mais le marketing / communication a tout de même un prix qui est inclus dans le prix d’une manière ou d’une autre…

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