Le mois dernier, j’avais révélé le test initié par Carrefour dans son hyper de Montesson sur les marques nationales déclinées en version vrac (revoir ici). Voici à présent un nouveau test vrac, toujours sur les marques nationales, mais dans une autre configuration merchandising. En revanche, dans les deux cas, un même postulat : les produits doivent être moins chers en vrac que dans leur version pré-emballée.
Le test démarre demain dans le Carrefour Market de Voisins-le-Bretonneux (78). Différence avec l’hyper de Montesson (où le vrac est éclaté dans chacune de ses familles référentes), ici Carrefour va tester l’effet de masse via un projet baptisé “L’Avenue du Vrac”. Le nouvel espace occupe la face “chaude” d’une allée complète, soit 8 éléments (et 128 trémies). 25 marques sont représentées parmi lesquelles des stars de la grande conso : Nescafé, Banania, Lipton, Carte Noire, Tipiak, Panzani, Lustucru, Michel & Augustin, etc. Ce à quoi se rajoutent quelques marques moins connotées “industrielles” : Ethiquable, Naturela, Charles Vignon, Paysans d’ici. Le tout pour 65 références. La palme à Ethiquable avec 16 références.
Pour la visite photos, à vous de scroller >>
Quid de l’info nutrition ? Sur les biscuits par exemple, on ne voit pas la liste complète des ingrédients et le tableau des valeurs nutritionnelles pour 100 g en gras, sucre, sel,…
On dira que ça s’adresse aux habitués du produit qui ne regardent pas cela et qu’en allant plus loin en rayon on peut chercher l’info sur les versions pré-emballés. Pour moi c’est un frein à l’achat de ne pas avoir facilement accès à ces infos, rien que pour cette raison j’aurais tendance à préférer les emballages traditionnels. Et j’attends de voir les prix car jusqu’à présent le vrac n’était pas moins cher. Dernière chose : sur la photo c’est beau, c’est neuf. Mais qu’en sera-t-il dans quelques mois ? Le nettoyage rigoureux et fréquent sera-t-il assuré ? On a tous vu des trémies vrac peu ragoutantes ces années dans les magasins qui en faisaient déjà (en particulier les rayons orange chez Auchan : même gratuit, j’en voulais pas)
Je crois que Nico a tout dit… surtout sur le fait que structurellement, les GSA ne libèrent pas un temps de manutention suffisant pour assurer le nettoyage régulier et très soigneux des trémies qui est vraiment un point central. Je dirais même qu’il faudrait un contrat de maintenance avec un prestataire qui garantit les résultats et qui donc forme correctement ses salariés à l’hygiène. On râle (à juste titre) contre le sur-emballage, mais à l’origine, les emballages permettaient enfin aux consommateurs d’avoir la (quasi) assurance de la non contamination des produits. Quand tu vois le nombre de gens qui ne se lavent toujours pas les mains après un passage au toilettes ou avoir drainé leur nez dans un mouchoir, tu te dis que nous sommes un pays toujours pas prêt pour le vrac…
C’est une remarque très juste (enfin bien plus qu’une en fait ! ), c’est très beau sur les photos, avant l’ouverture effectivement, et surtout sans les prix ! Et quand je vois les marques telles que Benco Panzani, Carte Noire, Nescafé, Lipton, Lustucru (donc pour ce dernier, local – c’est noté sur le distributeur – c’est 135km entre Chiry Ourscamp et Voisins le Bretonneux), je me dis que les industriels agro-alimentaires ont compris qu”ils pouvaient externaliser les frais d’emballage. Dit autrement, c’est désormais au distributeur de payer les contenants pour la vente (avec majoration évidente des pertes) et au client de payer le sachet ou le carton qui contient des pâtes, le flacon de verre de café soluble ou celui de plastique contenant de la poudre chocolatée.
Il serait intéressant d’avoir le prix au kg de certain articles, ça permettrait de comparer depuis la Belgique 🙂