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Bricolage : comment les marketplaces troublent l’image prix

La sensibilité au prix est exacerbée comme jamais. Je ne vous apprends rien… Est-ce à dire que le secteur du bricolage s’inscrit, comme l’alimentaire, dans une bataille au centime code par code ? On en est encore loin. La preuve à travers quatre exemples.

Même sur des produits stars (OK, on ne parle pas de Nutella non plus…) portés par des marques connues de tous, les prix restent beaucoup moins bordés sur le circuit DIY. Les raisons sont multiples (et pas neuves) : des achats peu récurrents, une difficulté objective à comparer la plupart des produits entre eux (gammes complexes et étoffées, codes non comparables, etc.) et une importance plus relative du prix face à d’autres critères dans le choix du magasin (offre, conseils, services). 

Pour qui achète sur internet – ou épluche les prix avant de se rendre en magasin – les marketplaces ajoutent encore une dimension supplémentaire à la comparaison des prix (et à la complexité). Ne sont concernées ici que Mano Mano, Leroy Merlin et Bricomarché, les autres enseignes ayant fait le choix, sans doute raisonnable, de ne proposer que leur offre en propre. Pour les trois citées, la marketplace prend parfois le relais, sans que le client en ait d’ailleurs forcément conscience : quand celle-ci est mieux placée que l’offre propre de enseigne ou, plus souvent, parce que l’enseigne ne couvre pas l’unité de besoin avec son assortiment maison. Et là, toutes les extravagances deviennent permises. Le meilleur (parfois) côtoie le pire (souvent). Mano Mano en fournit des exemples presque caricaturaux dans le bon comme dans le mauvais : 23 % moins cher que Leroy Merlin sur la colle Sader mais surtout 3,5 fois plus cher que Castorama sur la Patafix. Le genre de dérapage à vous faire quitter une enseigne pour toujours.

A l’heure où les Français sont soucieux comme jamais du bon usage de chacun des euros dépensés, les enseignes de bricolage seraient inspirées de se pencher sur le sujet. Je dis ça, je dis rien… 

9 commentaires

  1. Sujet passionnant. Sur beaucoup de produits, ManoMano se positionne dans le top 5 des serps organiques. Je suppose que cette visibilité naturelle leur permet de marger. Enfin, l’image est d’autant plus troublée pour le consommateur que les marketplaces appliquent aussi des mises à jour tarifaires quotidiennement (voire plusieurs ajustements de prix par jour sur certains produits phares par rapport aux prix des enseignes concurrentes sur le web).

  2. Même expérience sur Amazon où des prix sont finalement bien plus cher qu’en supermarché sur des petits produits, il faut faire attention et on ne sait plus le cout véritable des produits.

  3. Mais il faut aussi prendre en compte la livraison. Vous comparez un article dont le prix inclus la livraison a domicile avec un prix en magasin sans livraison.Donc, oui , ne pas bouger ses fesses de son canapé a un coût !

  4. Vu que vous parlez de markeplace, omettre les frais de livraison n’a pas de sens. Et qui achète de la patafix sur internet sans rien mettre d’autres au panier ? Certains prix sur internet sont gonflés pour obsorber les coûts de la logistique et transport individuel qui sont moindre en grande surface.

    Enfin pour la comparaison, j’ai cherché la référence Patafix et Sikaflex sur manomano. Je ne les ai pas trouvé. Il faut comprendre les algo des marketplace. Si ce n’est pas facilement proposé c’est que la référence est peu vendu, mal noté ou bien avec un prix trop élevé. Donc je ne suis pas étonné du résultat. Les 32 pastilles sont bien positionnés en prix par exemple.

    Pour la colle Epoxy sader est bien au prix indiqué… Auquel il faut rajouter 6.5€ de frais de livraison…

    Bref, ça manque de profondeur cet article.

    (je précise que je suis client chez ces différentes platforme aussi bien GSM que marketplace. Mais mes comparaison sont toujours avec frais de ports. Et acheter 1 seul exemplaire de patafix sur internet ne me viendrait pas à l’esprit)

  5. Pour répondre à Morand beaucoup de gens ont un réflexe “Amazon” et oui ils achètent un produit sans se soucier des frais de ports parce ils sont gratuits ou quasi. Du coup ils n’ont aucune idée du coût d’une livraison.
    Evidemment la concurrence ne peut pas toujours se permettre d’offrir ces frais de livraison. Dans ce cas le prix payé explose en effet. Mais est ce que quelqu’un qui doit faire 20 km pour se rendre en magasin et perdre 1 heure ou 2 prend en compte le coût temps et financier ?
    Quasiment jamais.
    Nos comportements d’achats ne sont pas dans beaucoup de cas rationnels.

    Pour la politique tarifaire des marketplace j’ai un exemple différent
    La marque LEGO à augmenté il y a un an l’ensemble de ses tarifs de 15 à 20% ce qui est assez violent.
    Depuis des promotions quasi permanentes sont disponibles sur ces places de marché en fonction des enseignes. Ils sont quasiment tout le temps moins cher que si vous allez sur le site LEGO Cependant vous ne trouvez jamais la totalité du catalogue ailleurs que sur le site LEGO.

    le consommateur doit donc passer un temps fou à comparer pour trouver les “bonnes affaires”

  6. Il est vrai que quand on consulte le catalogue de certaine enseigne avant de se déplacer physiquement pour réaliser les achats, on peut sélectionner des articles que ne seront pas présent dans les rayons du fait du fonctionnement en market place.
    C’est une expérience désagréable pour les clients est l’occasion de perdre de la crédibilité.

  7. L’article d’Olivier Dauvers met en lumière un phénomène intéressant dans le monde du bricolage en ligne. La fluctuation des prix sur les marketplaces peut souvent semer la confusion chez les consommateurs, qui recherchent la meilleure offre tout en voulant s’assurer de la qualité du produit. Cela souligne l’importance pour les enseignes de bricolage de maintenir une image-prix claire et transparente pour leurs clients. D’ailleurs, pour ceux qui cherchent des informations complémentaires sur le secteur du bricolage, je recommande vivement de consulter Bricomag, une ressource incontournable pour les professionnels et les passionnés du bricolage.

  8. Cela me fait penser à une histoire que j’ai vécu ce weekend dans un magasin. Une cliente est venue en disant qu’elle avait vu le produit moins cher sur internet. La vendeuse a donc expliquée que leur enseigne fait en effet parfois des exclus web, mais que les magasins s’alignent dessus.
    Mais en fait, la cliente ne parlait pas du site web de l’enseigne mais d’un site commençant par un A (pour ne pas le nommer ahah).
    Autant dire que la vendeuse n’a pas pu s’aligner sur le prix.

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