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Non-al : le calvaire sans fin des hypers (l’exemple Carrefour)

Jusqu’où le reflux du non-al en hypers se poursuivra-t-il ? Les années se suivent et se ressemblent presque sans exception. Exemple : Carrefour. Sur les 13 dernières années, seul l’exercice 2020 s’est traduit par une croissance des ventes : + 3,6 %. Il aura donc fallu le Covid, les confinements et la fermeture des grandes surfaces spécialisées pour que les clients retrouvent le chemin des rayons non-al de l’enseigne. Et aucun des concurrents de Carrefour n’échappe à ce désamour. Seul change l’ampleur du problème.

En fait, les hypers ont été littéralement asphyxiés par les enseignes spécialisées et le e-commerce depuis une vingtaine d’années. Les premières ont la légitimité (et l’image de spécialiste qui permet de porter un premium de prix) et le e-commerce a le combo choix infini / prix bas. Conséquence : en exagérant à peine, il ne reste à l’hyper qu’un rôle de dépannage. Ce qui ne justifie évidemment pas la surface qui est encore dévolue au non-al. Auchan a bien tenté de mieux utiliser ses mètres carrés en les confiant aux “cousins” de Decathlon, Boulanger ou ElectroDepot. Mais, pour l’heure, sans un succès éclatant (et c’est un euphémisme). Probablement parce que le chef de famille n’a pas imposé (avec suffisamment de force) aux cousins de travailler sereinement et sincèrement ensemble. Dommage car si une enseigne avait le potentiel de résister au déclin structurel du non-al c’était bien Auchan…

11 commentaires

  1. Mon rêve pour Auchan serait qu’au lieu d’avoir autant de « boîtes » qu’il y a d’enseignes et le parking au milieu, il y ait un seul bâtiment avec l’ensemble des concepts.

    Un centre commercial 100% Mulliez en somme. Ce serait le retour au… tout sous le même toit! Et surtout plus de praticité et de confort d’achat pour le client.

    1. Oui, surtout que les enseignes, pour les clients, se complètent bien et apportent de la valeur à l’ensemble. Belle analyse sur Auchan @Oli ! 🙂 (Que je partage aussi)

  2. L’hyper aurait dû devenir le king du consommable .Il n’est pas normal que pour des besoins du quotidien , le client aille ailleurs.
    Mais , a d’abord voulu concurrencer les spé sur du produit d’équipement, Puis , a réduit les gammes . Pour désormais , tout perdre.
    Un manque évident de vision des dirigeants , qui sont des “alimentaires” de formation , donc un mépris total du non-al, ou bien d’anciens contrôleurs de gestion qui raisonne “coût du stock”…
    Tant pis pour eux …

  3. Pour vendre du non-al, il faut du conseil. Donc des hommes qui manage au niveau magasin. Carrefour est une enseigne de référencement qui vend du linéaire au industriel. Même ses marques propres sont pensées dans une logique industrielle. Ils ont oublié que le commerce se joue sur la surface de vente. Il ont supprimé leurs manager, donc il ne répondent plus au attentes des clients. Ce n’est la concurrence qui a tué le concept. Mais hypercentralisation et le dogme intengible de la vente des mètres linaire. Ce n’est plus le commerce qui gouverne mais la logistique. On préfère la rentabilité immédiate des négociations a celle du commerce en lui-même. Le point final est la mise en place du projet top.C’est une hérésie d’une bonne gestion humaine. L’homme n’est dans ce concept qu’un outil remplaçable.

  4. Il y a des années que je dis que l hyper a perdu la bataille du non Al et c’est pourquoi j’ai toujours poussé la proximité
    Le non al c’est trois marchés
    Le consommable qui s apparente à de l’alimentaire et qui souffre des mêmes maux pour l hyper marché : c’est structurel et démographique
    Le permanent où le marché a été pris par les spécialistes ( Decathlon, lm etc) et le net
    À la fusion Carrefour était le premier vendeur de vélos en France…
    Enfin le saisonnier et là l hyper est en train de se faire damer le pion par ceux ci et ce n’est pas négligeable par Action Lidl et consorts

    Que Action devienne l enseigne préférée à la suite de Decathlon n est pas un hasard
    Les deux sont sur des marchés de saison à laquelle souvent on associe le plaisir
    Il reste encore un peu de légitimité sur le jouet de Noël en mal de spécialiste mais pas de web…et la rentrée des classes
    Pour combien de temps

    Et quand je vois que sur le test d Athis, AB souhaite pour des raisons de rationalité et souvent poussé par un consultant aussi sultant, diminuer le choix alimentaire je me dis danger….

    Avec des promos limitées par l egalim en alimentaire et peut être bientôt en non alimentaire, l absence de légitimité en non alimentaire et bientôt moins de choix en alimentaire, et du drive non rentable que va t il rester aux hypers ?

    Avec le tout bagnole qui rame…

    Un paquebot met du temps à s arrêter mais de là à le freiner…

    Mr Dauvers vous qui avez accès à Alex, dites lui qu il fait une connerie

    Ne rien connaître au métier ce n’est pas grave mais écouter d autres qui n y connaissent rien confère à l’acharnement thérapeutique

    Au contraire il faut augmenter le choix alimentaire, seule puissance encore possible de l’hypermarché

    Et renforcer les opérations alimentaires sur les produits frais, les produits de région

    Faire des fêtes alimentaires avec autre chose que les Pampers et la lessive en baril de 25 kilos
    Donner des raisons aux clients de venir se faire plaisir dans un hypermarché

    Si celui ci ne devient qu un hangar avec des demi palettes en décorum,le paquebot finira bien par s arrêter

    Cela demandera du temps et Alex sera parti ailleurs mais il s arrêtera

    Et on gemira comme aujourd’hui sur Casino, leader price et monoprix

    Car quand les conneries s accumulent cela comme la guerre des prix finit toujours sur un tas de cendres comme disait Georges Plassat

    Aujourd’hui partout le CA est embelli gonflé par l inflation mais comme j’ai toujours clamé

    Sales is Vanity
    Profit is safety
    But cash is reality

    C’est Mr Bean qui me l’a appris

    1. je rajouterai embaucher des pros en alimentaire et pas des multi rayons sans competences et les payer correctement.

      quelle difference de salaire a l’embauche chez carrefour pour l’ex entre le debut des annees 2000 et aujourd’hui, Incroyable, ils en ont ensuite pour leur argent ……
      deja qu’a l’epoque il fallait suivre le concept peut importe les betises que l’on devait faire, meme si a ce moment la en trad ou pouvait envoyer paitre gentillement les formateurs en reunion telephonique si derriere il y avait du professionnalisme et donc du ca et de la marge qui sortait.

  5. Les grandes surfaces ont écrasé les petits commerçants, avant d’être secoués par le e-commerce, c’est comme ça. Mais l’idée qu’il faut du conseil pour le non-al est fausse, Amazon en est la preuve. Et surtout Amazon a une vraie culture du service au client, pas comme dans les magasins…

    1. Vrai dans l’article c’est dit “et le e-commerce a le combo choix infini / prix bas” auquel j’ajouterais disponibilité. Combien de fois ai-je pesté parce que l’article non-al que je cherchais n’était pas en stock. Une situation impensable dans le e-commerce où la solution de l’occasion reste une solution de rempli quand l’article recherché n’est plus fabriqué.

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