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RÉTRO CONSO : Quand Philippe Bouriez, le fondateur de Cora, parlait de Carrefour (ça pique un peu…)

3 décembre 1997. C’est une “convention fournisseurs” comme il en existe régulièrement dans les enseignes. Ce jour-là, au Carrousel du Louvre à Paris, c’est Cora avec, en guest-star, Philippe Bouriez, le fondateur de l’enseigne. Quelques mois plus tôt, Carrefour s’est invité dans le capital de son concurrent, profitant de ce que Philippe Bouriez qualifie de trahison familiale (son frère Michel avait cédé plus de 30 % à Carrefour). Alors, devant les fournisseurs, Philippe Bouriez, parfois au bord des larmes, assure que Cora est et restera indépendant, notamment de Carrefour, qui attendra longtemps à la porte ! Plus de 25 ans plus tard, c’est un morceau d’histoire commerciale à ré-écouter (particulièrement à partir de la 4e minute). Et, attention, ça pique un peu…

Un p’tit clic ici et c’est retour dans le passé !

6 commentaires

  1. Quand Cora louait Carrefour sur sa “décentralisation”. Carrefour qui centralisera à outrance une dizaine d’années plus tard et pas que pour le meilleur.
    Quand Cora parlait déjà d’une alliance aux achats avec carrefour, qui verra finalement le jour environ 20 ans plus tard.
    Quand Cora parlait de son indépendance vis à vis de Carrefour pour garantir sa pérennité. Et que Cora garantira 25 ans plus tard cette pérennité en se faisant avaler par Carrefour.
    Le temps passe…
    Quel homme tout de même, humain. Il portait ses valeurs, dans les faits comme dans les mots.

  2. N’empêche, malgré tous les indicateurs en baisse concernant les hypers, j’ai beaucoup apprécié le Cora d’Auxerre. Je ne connaissais pas cette enseigne (sauf Bourgoin à côté qui était un cas à part). Mais toute la partie non alimentaire offrait un choix énorme. Et j’ai apprécié les parties traiteur. Et la cafétéria qui m’a rendu nostalgique ! De l’hyper comme je les aime.
    Maintenant si je prends Carrefour, c’est devenu naze. Tout est vide. Avec des têtes de gondoles reculées en rayon pour cacher la misère. Pourquoi aller en hypermarché, sortir de ville, se taper des files de voitures, des parkings mal faits et des attentes en caisse interminables si c’est pour retrouver un assortiment non alimentaire aussi restreint ? C’est ça Carrefour aujourd’hui (et en plus ils ont même trouvé le moyen de peindre des murs en gris pour rebuter encore plus).
    Qu’il me manque le temps où aller à Carrefour c’était une sortie en famille. Je repense aux années 90, à la massification, etc… Vous trouviez tout sous le même toit. Un vrai rayon culture. Vous passiez d’un univers à l’autre avec beaucoup de choix.
    Vous avez raison, videz les hypers, ouvrez trois caisses et effectivement votre courbe continuera de baisser… Et vous donnera raison quand vous direz que l’hypermarché est mort. C’est votre transformation des hypers qui a tué ce format.

  3. Merci Mr Dauvers

    C est formidable
    Quel chef d entreprise admirable
    C est pour et par des hommes et des femmes comme cela que la passion de la distribution nous a gagné
    Les trois c de l intelligence
    Le cerveau
    Le coeur
    Les c….. Tripes

    Ça me rappelle
    Paul Louis Halley
    La famille Guichard
    Jacques Defforey
    Gérard Mulliez
    Jean plassard
    Georges plassat
    Jean Claude Jaunait

    Sans faire le boomer quels héritiers aujourd’hui ?
    Un peu Shelcher, un peu Cotillard
    Mais avec néanmoins une envergure moindre

    Quant à Daniel Bernard j etais là à la fusion avec pmd
    Rapidement vu que le sieur avait un melon surdimensionné et avait créé un monde de courtisans et d opportunistes qui ont modifié l âme du groupe
    Ensuite ?
    Je le raconterai un jour…
    Un peu comme chez klapisch il y aura eu l auberge espagnole, puis les allumettes suédoises pour finir par l enarchie….

    À suivre

    Merci encore pour ce film
    Je ne connaissais pas Philippe Bouriez sous cet angle
    Chapeau bas Monsieur

    1. 1992 je démarrais l’aventure chez Carrefour. 1999 je l’ai quitté à cause d’un virage centralisateur dans lequel l’homme n’avait plus sa place. Seul le financier écervelé et sans cœur avait droit à la parole.
      Depuis E.Leclerc m’a apporté un épanouissement professionnel hors norme et des valeurs humaines incomparables.
      Merci pour partage Olivier, j’en ai frissonné. Quand les tripes parlent ça se ressent

        1. Je valide ce que dit Mouloud, j’ai fait 2 Leclerc et on est traités comme de la merde.
          J’avais trouvé mon havre de paix chez Cora, l’humain n’aura désormais plus sa place en GD… :/

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