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[ EXCLU ] Leclerc, champion de la productivité (et loin devant)

Tous les ans, VIGIE GRANDE CONSO* dresse le classement des rendements des enseignes alimentaires. Un classement, exclusif, qui consacre une fois de plus Leclerc. Même si toutes les enseignes profitent de l’inflation et voient (temporairement) progresser leur CA/m2.


Critère-clé de la performance commerciale, illustrant la capacité d’une enseigne à diluer ses coûts fixes, le rendement consacre sans discussion possible la suprématie de Leclerc. Laquelle se renforce encore. Le CA/m2 du mouvement d’indépendants est précisément 50 % supérieure à la moyenne du secteur. Ce qui lui offre un avantage compétitif considérable et démontre au passage, une fois de plus, les vertus économiques de son modèle discount.

Sans remuer le couteau dans la plaie (mais bon un peu quand même), le classement pointe, a contrario, toute la problématique des deux enseignes Casino, bien trop décrochées du peloton pour espérer dégager une saine rentabilité. Ce qui va compliquer la tâche des repreneurs. Parce que même avec la meilleure volonté du monde, la marche est sacrément haute…


Pour la première fois, les trois leaders de la distribution alimentaire spécialisées sont intégrés au palmarès, à titre comparatif (et en assumant le biais évidemment qu’ils ne proposent pas de carburant). Un double constat s’impose : à près de 9 000 €/m2, Grand Frais fait clairement le match avec les enseignes de supermarchés conventionnelles, tandis que Picard et Biocoop restent en retrait malgré un prix moyen à l’article élevé et des surfaces modestes, deux critères (théoriquement) plutôt favorables. 


Mais, à l’instar des SDMP, la comparaison des performances des enseignes spécialisées avec les GSA ne prend son plein sens qu’une fois épurée du facteur carburant. Un critère pas neutre, surtout en supers : 30 % du CA chez Intermarché et 22 % chez Système U sont réalisés avec l’essence, à titre d’exemple… A défaut d’informations exhaustives et publiques pour l’ensemble des enseignes, les ordres de grandeur sont connus et permettent des estimations fiables. 

Même si elle ne change en rien la suprématie de Leclerc et la seconde place d’Hyper U (à 13 000 et 9 700 €/m2 respectivement), la lecture “hors carbu” offre une image plus flatteuse pour les enseignes discount et les trois spécialistes : Carrefour et Auchan se retrouvent au même niveau que Lidl et Grand Frais, soit autour de 9 000 €/m2. Intermarché et Market naviguent dans les mêmes eaux que Picard vers 7 000 €/m2. Et les supermarchés Casino ne sont plus évalués qu’à 3 650 €/m2.  Seule consolation appréciable pour le groupe Casino : Monoprix n’est pas très loin de rivaliser avec Super U (8 650 €/m2) en tête du format super. 

* Et pour les curieux de VIGIE GRANDE CONSO (dont vous avez ainsi une aperçu du niveau éditorial), un p’tit mot ici recevoir le prochain numéro gracieusement (si vous n’avez pas abusé jusque-là of course).

20 commentaires

  1. Bravo belle étude. Pour moi ce tableau jamais vu est trés parlant et je l analyse aux regards que je porte en tant que client. Soit clair et net, l afflux de clients/surfaces/CA Hypers : Leclerc , Supers : Super U , Discount : Lidl , Spécialistes : Grand Frais . Il y a pas photos! Merci Thank you merci a Tous !

  2. Le non food vient parfois sûrement aider le CA /M2

    Mais le semi net…..et le cash en trésorerie….

    Alimentaire is beautiful

  3. Avec le ca,,/M2
    Des hangars dans des zi
    Les marges des fl,de l’ épicerie fine…
    Et une rotation des stocks canon

    Grand frais… machine à cash

    1. est ce qu’on pourrai aussi dire grand frais machine a bon salaire pour leurs employés ?

      je sais pas si cette enseigne est reconnu pour ca ?

      j’en ai de vagues souvenirs

  4. Auchan va diminuer ses surfaces, dans certaines parties du magasin on doit être à 1000 € à tout casser.
    Autrefois reine sur ce critère l enseigne va peut-être remonter dans le classement?
    Avoir des magasins principalement alimentaires et pas forcément grands aident bien Leclerc.
    Avec des centres culturels et auto à part ça aide aussi.

  5. Deux ratios essentiels dans le retail
    Le CA/M2

    Et le taux de loyer….

    Le reste….de la com

    Monoprix a un bon premier ratio mais la rentabilité est pénalisée par les loyers parisiens et des grandes villes

    Leclerc souvent propriétaire du foncier….. jackpot

    Le seul qui pourrait accepter avec joie la remise en cause du srp ou la fin d egalim

    Les autres ?
    Encore une fois de la com…

    1. C’est le classement qui est comme ça: discounter = hard discount = modèle d’origine allemande soit lidl + aldi principalement.
      Historiquement que des marques no name dans ces enseigne ce qui participait à les classer dans une catégorie spécifique je suppose.
      Lidl et Aldi ont revu leur modèle depuis 10 ans en référençant des MN mais ça reste à dominante marque propres.
      Ce qui n’est pas le cas d’enseigne généralistes comme leclerc.
      Il y a peut etre de meilleure explication que celle ci.

  6. Bravo aux U ! Les Super U avec les E.Leclerc ont le meilleur rapport taille/choix. Un peu plus grand que Market mais un choix beaucoup plus large avec peu de trous, pareil par rapport à Intermarché super, Auchan super et Casino super aussi.

    1. Du calme thom’, le choix par rapport à inter est discutable. Le prix aussi (rapport q/p en trad nettement défavorable pour U)

  7. Par contre il y a une donnée que vous ne prenez pas en compte.
    Les différentes enseignes ne sont pas au même pied d’égalité.
    Certaines plates-formes logistiques ont des frais de fonctionnement moindre.
    Ils obligent les chauffeurs à effectuer le travail de cariste.
    Lidl , Système U , Casino oblige les conducteurs poids lourds à faire leur travail et par contre Leclerc et Intermarché le font faire par leurs employés.
    Normalement la convention collective transport interdit aux chauffeurs d’aller à une certaine limite dans les entrepôts.

    1. La législation est la même pour tous: en dessous de 3 tonnes le chauffeur décharge, au dessus c’est le destinataire qui doit le faire.

  8. Connaissez vous les pratiques de la GSM sur les fruits et légumes un exemple.
    Ils achètent 10 pal d’un produit au prix planché et refuse 4 ou 5 ( cahiers des charges irréalistes ) si la marchandise ne convient pas ils peuvent refuser et réclamer 5 fois la valeur de marchandise à la vente, la deuxième solution ils l’a réclame quand le prix repart à la hausse mais au prix planché naturellement.
    Je vous laisse le soin de trouver un terme pour décrire ces pratiques.

    1. 15 ans que je suis dans le secteur, jamais vu ni entendu ça
      Les gensssss fantasment tellement vs la réalité du quotidien de la gd, c’est fou

  9. Un indicateur de productivité avec le CA au numérateur ? Mazette quand on veut mesurer une productivité on le fait plutôt avec la valeur ajoutée..

  10. Pour Leclerc les espaces culturels sont-ils pris en compte ? Sachant que la plupart sont à l’extérieur de leurs magasins…

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