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L’information consommateur, 1ère étape de la souveraineté alimentaire. Les enseignes ont la main (si elles le veulent…)

A n’en pas douter, la souveraineté alimentaire occupera encore une bonne part du débat public cette année. Surtout quand s’égrèneront peu à peu les statistiques démontrant un nouveau recul de la ferme France en 2023. Même si ça dure depuis plus de 20 ans (le rapport du sénateur Laurent Duplomb le documente trop bien, voir ici), pas question de s’habituer à ce déclin.

Depuis plus de 5 ans, via #BalanceTonOrigine, je ferraille sur l’affichage de l’origine comme élément d’information indispensable pour influencer positivement les achats des clients. En l’état, et sauf exception (au rayon fruits et légumes par exemple), les consommateurs sont dans l’ignorance de l’origine, lorsqu’elle n’est pas française. Pourtant, et dans le respect des règles européennes, il y a mieux à faire…

Les enseignes, si elles le veulent, disposent d’un levier : afficher VOLONTAIREMENT l’origine sur les étiquettes prix. Exemple ces jours derniers chez Lidl. L’enseigne proposait un bloc de foie gras entrée de gamme en mentionnant l’origine bulgare. Et, ce, sans l’obligation de le faire. Voilà qui est juste… remarquable. Les clients feront ensuite bien ce qu’ils veulent / peuvent mais, forcément, l’affichage de l’origine a modifié la demande. Ce que Lidl fait, toutes les enseignes pourraient le faire. Devraient même le faire. Chiche ?

9 commentaires

  1. C’est bien beau l’affichage étiquette mais par moment il n’y a même pas l’origine sur le produit fournisseur. Il faut d’abord l’imposer au dessus pour que l’exécutif agisse au mieux.

    1. Oui les fournisseurs ne mentionnent pas les origines sur les produits.
      Mais au référencement d’un produit dans une enseigne, le distributeur demande systématiquement l’origine du produit au fournisseur.

      Donc si le distributeur avait envie de jouer la transparence sur l’origine, il pourrait le faire sans problème.

      1. Il y a une part de vérité mais pas dans de cas où il y a des multi-origines qui tournent toutes au long de l’année. De ce fait c’est impossible de mettre toutes les origines sur une simple étiquette.
        Les MDD Leclerc indiquent depuis quelques temps toutes les origines du produit. Par moment ça vaut le détour car la liste des origines d’un seul ingrédient prend beaucoup de lignes qui au final est contre productif.

  2. Ils seraient intéressant de faire passer dans la Loi que l’ingrédient majoritaire d’un produit alimentaire est son origine indiquée clairement sur l’emballage du produit. Au moins jusqu’à la classe Nova 3.

  3. Très drôle : le metteur en marché est un gros intervenant du marché du foie gras qui sous sa marque se pare de toutes les vertus…. Ou est la logique : besoin de saturer l’outil industriel ou “monnaie d’échange” avec les enseignes pour placer sa marque phare ?

  4. La 1ère étape de la souveraineté alimentaire c’est d’arrêter d’emm.. les agriculteurs francais avec des normes et des arguties administratives que l’on ne demande nulle part ailleurs.

  5. Pour ce type de produit à prix élevé beaucoup de consommateurs modestes se fichent de l’origine de l’ingrédient
    de base, pourvu qu’ils aient du foie gras à mettre sur la table.
    Larnaudie, entreprise bien Française joue sur les 2 tableaux avec un premier prix Bulgare et un autre origine
    France plus élevé et fait tourner ses usines.

    1. Les connaisseurs vous le diront : le “bloc de foie gras” n’est pas du foie gras mais une émulsion avec des bouts de foie (à une époque, même la parure y passait), de l’eau (en quantité variable…), du sel, du poivre…

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