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DISTRI PRIX Juin : Carrefour dérive

Nouvelle livraison de l’indice DISTRI PRIX (A3 Distrib / Ed. Dauvers) sur la base des prix observés en drives en mai. Et… une confirmation : Carrefour dérive (ou dérape, rayer la mention inutile). Le mois dernier, je titrais déjà “Et Carrefour se laissa tenter (par la facilité)“. Autant dire que je n’enlève pas un mot ce mois-ci ! A l’indice 102,2 pour les hypers, Carrefour est donc… 10 % au-dessus de Leclerc (d’autres indicateurs auxquels j’ai eu accès mesurent environ 9 %, autant dire que les ordres de grandeur sont là, incontestables). Bref, c’est historique.

Deux explications à ce décalage. D’abord, Carrefour est actuellement “gourmand” en résultat. Manifestement, l’état-major veut absolument être au rendez-vous du ROC (résultat opérationnel courant) sur le premier semestre, voire au-delà pour surprendre son monde pour maintenir l’action au-dessus des 20 € (le titre y est passé mais ne se maintient pas). Ensuite, les périodes d’inflation sont par principe propices à ces écarts selon la vitesse de répercussion des nouveaux tarifs fournisseurs. Or comme Carrefour est “gourmand”, les prix sont répercutés rapidement. En tous les cas plus rapidement que le marché en général et que Leclerc en particulier. C’est aussi la raison pour laquelle Auchan améliore aussi nettement son indice ce mois-ci : – 1,1 pt. Car, par construction, un indice dépend de sa propre stratégie et… de celle des autres.

Reste LA question : combien de temps Carrefour peut-il tenir un tel décrochage sans en pâtir ? L’histoire y répond : jamais très longtemps. Car même si le groupe initie actuellement une campagne “Prix serré” sur 200 produits (revoir ici), ça n’est que… de l’image prix. Or ça aussi l’histoire le rappelle : il est impossible de décorréler longtemps prix et image prix. Le juge de paix est de toute façon connu : la part de marché. A suivre…

Pour obtenir les résultats et la méthodologie, il ne vous en coûtera toujours qu’un mail, ici (pour les abonnés à DISTRI PRIX, vous l’avez normalement reçu ce matin). 

10 commentaires

  1. Casino sur le podium…perso ça me va, Casino Drive me livre tous les 10 jours, toujours avec une remise de 20% et le reste les artisans traiteur.
    Parce que “la baguette” à Leclerc à 0,29€ et ces produits anti inflation, pas ça qui m’attire.
    D’ailleurs les hypermarchés en général me voit plus.

  2. paté Hénaff 154gr: 1.58 euro chez Leclerc Gouesnou à Brest et 1.98 chez Carrefour à Brest , soit + 25,3%! pour un breton il n en faut pas plus pour choisir son magasin.
    allez, une autre: 3 euros le kilo de cotes de porc premières chez leclerc à Guilers et 4.50 euros/kg chez carrefour et en Catalogue , s’il vous plait!,soit 50% plus cher.La messe est dite pour carrouf.Amen.

    1. Trouvez vous normal de payer 3.00 le kg de côtes de porc première, c’est l’agriculteur qui trinque avec une vente à perte et n’arrive pas à se verser un salaire correct malgré les heures à rallonge passées dans son exploitation.
      Leclerc devrait avoir honte de proposer de la viande à ce prix

  3. Je ne comprends pas : suite aux négos, les prix sont sensés augmenter. Or, sur les 2 derniers mois, à part Crf et Cora, les autres ont fortement baissé, légèrement haussé ou stabilisé leurs pv. Les tarifs augmentent, les pv baissent : s’est on gavé à ce point pendant le covid pour ré investir dans l’image prix maintenant ?
    Quelle bande de faux-culs ou de truands, pour être plus poli…

    1. l’indice 100 reste le même Dewe. c’est une base repère qui permet de comparer les enseignes. Cela permet surtout de voir qui augmente ses prix de ceux qui attendent et ronge sur leur marge pour rester les mieux placé.

      JB concernant le prix du porc, je suis tjr choqué de voir porc aussi bas par rapport à toutes les conneries vegan (sans vie animale) et payer plus cher pour de l’herbe et des graines.
      Maintenant, si c’est sur les étales, c’est qu’à un moment tout le monde y trouve son compte :-/

  4. Cette publication mensuelle ne sert plus à grand chose aujourd’hui alors que les consommateurs achètent majoritairement des premiers prix où des MDD et qu’il n’est pas possible de faire des comparaisons entre enseignes sur ces produits.
    Par ailleurs il n’est pas pris en compte l’offre promo et les programmes fidélité ce qui ne reflète pas le vrai positionnement des enseignes qui utilisent plus ces méthodes et les pénalisent dans votre classement

    1. Bjr.

      Non les consos n’achètent “majoritairement” puisqu’environ 30 à 35 % des ventes.

      Et si l’offre promo est dans l’indice dès lors que l’offre est immédiate et pour tous.

      Olivier

  5. jbf 78 : pouvez me définir un prix”normal”, normal pour qui? c’est l’antithèse de la philosophie de la distribution;Je ne suis pas assez riche ( quoique..) pour que l on me puise dans mon portefeuille pour une normalité qui est un un mot vide de sens dans la distribution libérale .A moins de prix imposé ,,,,”impôt-sés”.Bien a vous Kamarade.

  6. En plus d’un indice prix élevé, pour le DRIVE il est impossible de commander moins de DEUX produits de la marque 1er prix SIMPLY … C’est limite en cette période d’inflation.

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