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Leclerc, le meilleur pédagogue de l’empreinte carbone (depuis Leclerc en 2008)

Je l’avais révélé dès le mois dernier (revoir ici) : Leclerc déploie l’affichage environnemental sur ses MDD. En l’occurence l’empreinte carbone de 6 000 MDD et sur le drive, histoire d’aller plus vite qu’une modification des packs qui aurait nécessité des années.

Résultat, les clients peuvent aisément comparer le poids carbone de leurs achats. Et, ce faisant, Leclerc participe à l’indispensable pédagogie sur le sujet. Exemple sur deux catégories de produits : les raviolis et les jus d’orange. Sur les raviolis, l’empreinte carbone passe du simple au (presque) quadruple en fonction du niveau de gamme. Explication : la présence (ou non) de viande, et dans quelle proportion. Le simple ravioli éco + “à la tomate” élaboré à partir de 4 % de poulet ne “pèse” que 1,16 kg de CO2. La version pur bœuf, avec 7,5 % (c’est le niveau minimum) est trois fois plus “lourde”. Double conclusion (et facile à faire) : le taux de viande fait grimper le poids carbone et le bœuf est plus émetteur que le poulet. Idem pour la version “à la bolognaise” élaborée avec au minimum 15 % de viande. Mais comme il y a moins de bœuf (5 % seulement), l’empreinte carbone est finalement assez proche : 4,26 kg vs 3,88 kg.

L’analyse sur les jus d’orange permet, là encore, de comprendre ce qui alourdit un produit en carbone (et comptez sur moi pour en faire des démonstrations sur les antennes RTL / M6). Le mode de conservation (frais ou ambiant) est sans effet ou presque, contrairement à ce que l’on pourrait penser. La brique ou la bouteille PET n’y change pas grand chose non plus. En revanche, la nature du jus si. Le jus à base de concentré (éventuellement dilué pour faire du nectar) divise le poids carbone par plus de 2. Explication : le transport depuis le Brésil. Mieux vaut transporter du concentré (moins d’eau) que du pur jus. En ce sens, Leclerc fait œuvre d’une intéressante pédagogie. Un projet qui rappelle trait pour trait “l’œuvre” du pionnier Thomas Pocher à Templeuve. C’était déjà chez Leclerc et en… 2008 (revoir ici).

3 commentaires

    1. Ben oui, c’est pas un “SecuScore”, combien on va coûter à la sécu en mangeant des produits à base d’amidon de maïs, de sirop de glucose fructose, etc.

  1. Leclerc pédagogue sur l’empreinte carbone de ses MDD mais une des enseignes les plus chères sur le vrac : cherchez l’erreur…
    Sinon, la liste des ingrédients de Eco+ “Ingrédients: Sauce tomate 73% [eau, purée de tomates mi-réduite (tomate origine : Chili, Egypte, Espagne, Italie et/ou Portugal*) 10%, carottes 2,5%, oignons 0,9%, amidon modifié de maïs, sel, sucre, huile de colza, arôme naturel d’épices (dont céleri)] ; ravioli 26 % [semoule de blé dur (blé origine : Amérique et/ou Europe*), eau, viande de poulet 4%, chapelure de blé, carottes 0,2%, oignons 0,08%, sel, huile de colza, arôme naturel, épices, plantes aromatiques].”

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