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Bric à Vrac : le vrac “façon pompe à essence” en test chez Intermarché

L’expérience client est bien souvent un point noir de l’achat en vrac. En effet, difficile de connaître la quantité que l’on se sert et, en conséquence, le prix que l’on va payer avant le passage sur la balance ; passage qui à lui tout seul n’est pas toujours une sinécure (« ai-je bien tapé le bon numéro de silo ? »). D’où l’abandon fréquent de sacs kraft plus ou moins remplis dans les linéaires. Et une désertion du rayon vrac où finalement l’un des principes fondamentaux n’est pas respecté : pouvoir choisir la juste portion correspondant à son besoin. Convaincus qu’une amélioration de l’expérience d’achat en vrac était possible, différents opérateurs ont planché sur la question et développé des solutions techniques ayant pour point commun un cousinage avec la pompe à essence. Des procédés permettant de connaître en temps réel la quantité servie et le prix d’achat. J’ai ainsi eu l’occasion de tester les initiatives de Smartvrac (ici et ), Maunier (ici et ) ou plus récemment Digi ().

Bric à Vrac, une jeune start-up fondée par Elise Rey du Boissieu et Sami Nastuzzi en 2018, apporte désormais sa pierre à l’édifice avec sa station vrac automatique et connectée, disponible pour la première fois en situation réelle à l’Intermarché d’Ecrouves (54).

Le principe est simple : le client positionne son propre contenant ou un sachet kraft du magasin sous l’une des 3 bouches de la station, sélectionne la référence de son choix et appuie sur le bouton correspondant jusqu’à ce que soit atteint le poids ou le prix souhaité. A la fin du service, l’étiquette correspondante est automatiquement imprimée. Au-delà du concept “pompe à essence“, Bric à Vrac c’est un système complet avec des “brics“ ou silos réemployables selon le principe de la “reverse logistique”, une traçabilité totale pour les distributeurs et les consommateurs via la présence de QR codes sur les étiquettes permettant le suivi des produits et le partage d’informations. Du point de vue du modèle économique, Bric à Vrac s’appuie sur un principe de mise à disposition des stations par abonnement avec contrôle à distance et maintenance sur site inclus.

Et rendez-vous d’ores et déjà le 6 juin à Paris pour la 3e édition des Ateliers du Vrac et du réemploi (co-organisés par Éditions Dauvers avec Linéaires, Rayon Boissons et Circuit Bio). Plus d’infos et inscriptions ici >>

17 commentaires

  1. Si seulement le client connaissait son besoin…
    Quelle que soit la machine finalement il ne le connait pas. Du coup éventuellement le rapport poids/volume/prix devient son “besoin”…mais seulement le besoin de satisfaction.
    Ca fait 60 ans qu’on lui fait croire que son besoin c’est la quantité proposée dans le sachet. Et là non plus ce n’était pas son besoin, mais il n’vaitboas le choix et surtout ça lui évite une question. Y en a déjà assez à se poser pendant les courses.

    1. En période inflationniste les clients se retrouvent avec un gros sachet de cajou à la caisse, en on pour 30€ au lieu des 5-6 euros attendu et l’abandonne.
      Cela créé beaucoup de pertes pour le magasin qui doit le répercuter dans sa marge.
      On ne parle pas d’un cas isolé mais bien de plus de 10% du CA du vrac de certains magasins! Imaginez si ces pertes là en moins ceux ci pouvaient proposer un prix plus attractif et donc attirer plus de clients en vrac.
      Voila la méthode de penser que nous avons adopter pour convaincre des non utilisateurs ou des utilisateurs ayant eu de mauvaises surprises par le passé.

  2. pour moi on a ici le modèle de la vente en vrac totalement abouti.
    bravo a eux pour la machine, reste a voir la qualité des produits mis a disposition meme si j’ai compris un peu tard et a mes dépends que tout le monde s’en fou du produit finalement et c’est ce qui est le plus triste lorsqu’on nourri les gens.

    1. Une bonne majeure partie s’en fou en effet, combien je ne vois pas manger de la viande qui a été déconstruite/reconstruite mécaniquement … Ca donne envie 🙊
      Triste pour ceux qui veulent bien manger, ils désertent les supermarchés.
      En tout cas en Belgique; surtout vu les prix actuels (+/- 2x le prix français en moyenne, jusqu’à 4x sur certaines catégories de produits)

  3. Moi, j’aimerais un système qui me permette de programmer la quantité souhaitée – 50g, 100g, 150g…-et qui me garantisse que le PV au kg est 15% moins cher que la Mdd en conditionné à qualité égale. Et si pas de Mdd…..que la MN.
    Est ce le cas ici ?

    1. Pour la programmation nous y travaillons car encore faut il que le sachet du consommateur soit assez grand pour la quantité commandée et eviter le gaspillage 🙂
      Pour les differences de tarif nous pensons que cela sera possible grâce au flux consommateur et donc avec le temps si notre solution est au rendez-vous ! 😉

  4. Graine de lin bio, provenance; Russie ? (Fin de vidéo)

    Euuuuh, je suis le seuls à y voir un soucis ? 🤯

    1. La transparence sur les provenance a un coût ! Nous proposons une solution pour vendre en vrac aux marques et magasins qui sourcent les produits selon la clientèle… Les origines étant peu visible en général en vrac les consommateurs n’y faisaient pas attention…
      Pour la petite histoire une autre référence viens de Chine…
      Ca nous ferais plaisir de pouvoir afficher FR 54, FR33 ou autre si tel etait le cas !!

  5. Le but du vrac c’était pas d’être écolo en limitant les déchets/emballages ? Parce que là avec toute cette technologie qui doit venir à 99% de Chine et employer des composants obsolètes dans 2 ans et qu’il faudra recycler, ca me paraît pas du tout gagné. Greenwashing quand tu nous tiens.

    1. Je vous invite a en discuter avec moi elise@bricavrac.com car non cette technologie ne viens pas de chine mais au maximum francaise sauf les matières premières (plastique et metal mais nous recherchons actuellement des approvisionnements français pour le metal) et certains composants électroniques avec un assemblage en france et production des pieces en france!

      Si nous echangons je vous partagerais notre etude d impact des lors que nous serons en mesure d’en faire une complète !

    1. Bonjour,
      Le principe du test était de comprendre le comportement consommateur face a la machine! Pas d avoir une oeuvre d’art

      Nous avons orienté nos choix impact et coûts pour réduire les prix produits plutot que le design qui reste subjectif 😉

  6. Merci !!
    On a des choses à parfaire tout de même pour que la solution soit au plus près des besoins mais on s’en approche 💪
    Pour la qualité notre objectif est de democratiser la vente en vrac en permettant que chacun s’y retrouve marques bio, non bio, grand industriel, petit producteurs, produits naturels,… Bref pour tous les goûts et les porte-monnaies 🙂

  7. La transparence sur les provenance a un coût ! Nous proposons une solution pour vendre en vrac aux marques et magasins qui sourcent les produits selon la clientèle… Les origines étant peu visible en général en vrac les consommateurs n’y faisaient pas attention…
    Pour la petite histoire une autre référence viens de Chine…
    Ca nous ferais plaisir de pouvoir afficher FR 54, FR33 ou autre si tel etait le cas !!

  8. Mme Rey du boissieu suit de très près les commentaires, c’est gratifiant pour les autres commentateurs, au moins, on s’exprime pas dans le désert. Alors, la technologie n’étant pas gratuite, quel est sont coût dans le cas présent ? Je pense que la meilleure façon d’inciter les consommateurs d’aller vers le vrac, c’est lorsque son coût au kg ou au l est inférieur au préemballé. Est-ce possible avec ce système ?

    1. Le service est sous location avec un ensemble de service rendus au magasin et au fournisseur dans le but d’augmenter les flux et réduire justement le cout au kilo lors de la vente au consommateur.

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