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[ EXCLU ] Baisse de prix massive chez Lidl : + de 10 % de l’offre et près de 10 % de déflation !

Faudrait vraiment être aveugle pour ne pas les avoir remarquées… : les affichettes rouges de baisses de prix dans les magasins Lidl. Des affichettes que… j’ai comptées et analysées pour vous livrer aussitôt les résultats de ce qui est la première OP majeure de déflation (je n’intègre pas l’opération de Casino, les prix de référence étant totalement hors marché !). 

Résultat : la baisse de prix est massive. 240 références sont concernées, soit nettement plus de 10 % de l’offre (quand je vous dis que ça se voit…), avec une majorité de marques nationales (lire ci-dessous l’interview de Michel Biéro sur le financement de ces baisses). Autre info choc : le niveau de baisse. – 8,5 % en moyenne, avec un écart de 6 à 13 % selon les catégories. L’OP a évidemment deux objectifs : 1/ ne pas laisser à Leclerc le monopole de la communication prix en cette période anxiogène (d’ailleurs mon p’tit doigt me dit que l’on va assister à brève échéance à une nouvelle passe d’arme entre les deux enseignes) ; 2/ peser publiquement sur les baisses de prix à venir, à l’heure où les (grands) industriels sont plus que frileux à l’idée de réouvrir des négociations commerciales comme leur demandent pourtant le gouvernement, les distributeurs et – j’ose le mot – l’opinion. 

Michel Biéro, DG achats et marketing de Lidl, répond à mes questions

Pourquoi cette baisse de prix ?

Tout simplement parce qu’il y a une attente des Français ! L’inflation alimentaire frappe durement les consommateurs, notamment les plus modestes. Lidl est l’enseigne la plus appréciée sur les prix, donc pour conserver ce leadership nous devons être en pointe de ce combat contre la vie chère. Cette première salve de baisse de prix en est l’illustration. J’assume vouloir donner une impulsion, un signal au marché et aux clients. 

Comment est-elle financée ? Est-ce déjà les conséquences des renégociations ? 

Dans cette vague de baisses, il y a des produits de nos marques et des marques nationales. Sur nos MDD, oui, il y a déjà eu des renégociations, simplement car nous le pouvons et que nous travaillons en transparence avec nos fournisseurs. Pour les marques nationales, qui représentent l’essentiel de l’opération, 99 % de l’investissement dans la baisse de prix est de notre fait. 

Il n’y a donc pas eu de renégociations avec les « grands industriels » pour leurs marques ? 

A date, je n’ai reçu qu’une seule intention de renégociation ! Une seule… Tous les autres industriels « font les morts ». Malgré le courrier de Bruno Le Maire, malgré les demandes des ministres dans les médias, malgré un courrier que je leur ai aussi envoyé pour les inviter à se revoir… 

Rien ne les y oblige…

C’est vrai. Mais il y a quand même une part d’aveuglement de leur part. Imaginer que les marques peuvent supporter de tels niveaux de prix (comme on me l’explique parfois) c’est de l’utopie. Évidemment que le gouvernement devrait être plus coercitif sur le sujet… 

Un « Septembre vert » est-il néanmoins réaliste ? 

Bien sûr. C’est réaliste ET souhaitable. Il y a quand même beaucoup de matières premières dont les cours ont baissé. Comment expliquer que les cours du café reculent mais pas les paquets en rayon ? C’était aussi de ma responsabilité de prendre sur ma marge pour baisser le prix de quelques références, là où je le pouvais. 

Faut-il espérer une déflation sur tous les rayons ? Le lait par exemple. Eu égard à la situation des éleveurs, les prix peuvent-ils vraiment baisser ? 

Il y a évidemment d’autres rayons sur lesquels les prix doivent baisser avant les produits laitiers ! Et, sur le fond, que les industriels commencent déjà par payer les éleveurs au prix auquel nous avons signé nos contrats. Quand je vois des payes de lait à 426 € /t alors qu’on s’est engagé à 495 €, il y a encore du chemin à faire… 

18 commentaires

  1. Ça promet en effet de beaux combats avec Mr Leclerc. Les baisses sont sacrément visibles en magasins. En période de grandes inflation donc de prix élevés, quelques baisses font plaisir à voir.

  2. Avez vous déjà comparé les prix fond de rayon Lidl avec les prix fond de rayon Leclerc MDD ou MN ? Moi oui et Lidl peut se permettre de baisser pour se mettre au même prix que Leclerc.
    Lidl fait énormément de pub radio sur les FL et les clients font vite un amalgame en pensant que Lidl est moins cher. Faux.
    De plus sachant que l’assortiment est très court chez Lidl, il y a mécaniquement moins d’achat d’impulsion qui explique une note moins salées à la sortie caisse et donne une impression qu’on a fait des économies.

  3. Exemple concret sur un produit dont je suis consommateur : le coca pris en photo 6x33cl (je ne retrouvais plus mon ticket avant mon post au dessus ^^)
    J’achète ce pack à 3€68 ce mercredi 3 mai. Soit 6cts plus cher que Lidl depuis leur baisse tarifaire, Ok, mais surtout 22 cts moins cher avant cette baisse… LIdl est cher! D’autres exemples à la pelle comme ce produit où la différence est à l’avantage de son “concurrent” direct.

  4. 240 références, vous dites massif !
    On ne doit pas avoir la même définition de ce mot !
    Quand aux baisses ils doivent pouvoir faire encore des effort, ce jour dans mon Leclerc le coca 6X33cl est a 3,53 €
    MASSIF ?

  5. Quand tu es 15% plus cher que Leclerc et 10% de plus que U sur les marques Nat… tu peux faire – 7% pour continuer à paraitre…
    Et puis “moins cher” que qui…? que quoi…?? …. que toi-même,… la ficelle est grosse, grosse…
    Je te pensais plus neutre Olivier …. un petit à priori peut être ???

  6. Je ne connais aucun magasins perdant, comme les casinos , la maison est toujours gagnante ,ça,ça ne changeras jamais, on sera toujours des vaches à lait

  7. Question orientée :votre calcul de la baisse, c’est sur base des prix affichés par Lidl, ou sur base de relevés de prix par vos soins ?

    J’ai l’impression que certaines refs de marques nationales sont ainsi affichées en baisse “artificiellement”….

  8. Ce soir chez Aldi y’avait aussi plusieurs étiquettes prix avec des baisses de prix sur le vin, l’hygiène, brioche, yaourts, fromage…

  9. Après une sacré hausse de prix chez lido je pense qu ils peuvent se permettre de baisser un peu leur prix mais ne sont pas intéressants comparé à Eleclerc ou u.

  10. LIDL a simplement entendu ses clients qui disent que l’enseigne est à la fois devenu cher (hausse des prix) ET se retrouve au même niveau prix voir haut dessus d’autres enseignes concurrentes.
    Il s’agit donc pour LIDL de se repositionner face à ses clients et concurrents.

    Reconnaissons au moins à LIDL d’être à l’écoute (et c’est son intérêt) de remontés clients sur les prix.

  11. Le gouvernement n’est pas net dans cette histoire : d’un côté Lemaire veut ou plutôt dit qu’il faut que les industriels reviennent négocier mais de l’autre côté il y a les lois Descrozailles… Le lobbying des grandes marques a bien fait son boulot et c’est le consommateur qui trinque.

  12. Monsieur Leclerc doit l’avoir mauvaise
    Que Mr Bièro fasse la une du 20 Heures de TF1 et lui vole la vedette au niveau communication, c’est exceptionnel !!

  13. Lidl est devenu trop cher depuis s un moment déjà, ça date pas que depuis cette inflation. Les clients en parlent de plus en plus. Revenez à votre politique LIDEL MOIN CHÈRE, et les foyers modestes pourront éventuellement faire leur courses avec dignité.
    Cordialement.
    Dj

  14. vu chez Lidl le 28/12 l’employee recouvre les prix de plusieurs articles d’une etiquette rouge _10% je soulève l’etiquette rouge l’ancienne etiquette n’a pas été retiree
    Le prix indique est le meme que le prix de l’etiquette rouge après deduction des dix pour 100 . donc une baisse fictive sur le papier

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