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[ Casino-Intermarché ] Plan-de-Campagne à la veille de sa 3e fermeture en un an…

L’histoire était écrite. Elle s’écrit donc. Demain, l’hyper Intermarché de Plan-de-Campagne va fermer ses portes. “Temporairement” affirment les affiches, pour respecter l’obligation faite à Intermarché de chercher un repreneur. En réalité, en l’état, le magasin va très probablement baisser définitivement le rideau. Et, ce, pour la 3e fois en moins d’un an, ce qui fait tout l’extraordinaire de cette histoire.

L’an dernier, le 29 avril, Casino ferme ce qui est l’un de ses hypers historiques sur la plus grande zone commerciale de France. Mais un différend sur le loyer avec Mercialys (propriétaire des murs) empêche la cession à Intermarché. Une semaine plus tard, réouverture. Puis, une fois l’arriéré de loyer soldé, re-fermeture pour préparer la cession à Intermarché (revoir ici).

Problème : Intermarché ne sait toujours pas gérer ces surfaces XXL. 12 000 m2 ici. Et Les Mousquetaires ne redressent donc pas le site (comme je l’avais montré ici en février). La fermeture devenait inévitable. Pour le personnel, il faut une 3e fois “préparer” le magasin. Aujourd’hui vendredi, veille du D-day donc (ce qui méritait bien un déplacement), l’épicerie était clairsemée, les fruits et légumes et le frais LS déjà vides. Des images évidemment “difficiles” pour qui aime le commerce. En surgelés, c’était “vente à prix coûtant”. En droguerie-parfumerie aussi. Comme pour les (rares) téléviseurs.

Pour la visite, à vous de scroller…

21 commentaires

  1. Mon dieux les pauvres équipes! Tu te lèves le matin depuis des années pour remplir et faire des facing et tu en arrive là !!!! Le moral !!! Courage à eux surtout !

  2. Des rumeurs courent…Leclerc reprendrait. Il se sent à l’étroit dans son magasin a quelques centaines de mètres. Mais je suppose qu’il ne prendrait pas toute la surface. A moins d’implanter aussi un Brico Leclerc. Juste en face du Casto et pas loin du Leroy-Merlin.

    1. Il est possible que des projets circulent, notamment autour d’une extension ou d’une implantation complémentaire.
      Mais pour être réaliste, la conduite d’un projet de cette envergure nécessite un profil expérimenté, structuré, avec une réelle capacité à piloter des surfaces de grande taille et à concevoir une offre différenciante face à une concurrence très forte (Leroy-Merlin, Castorama notamment).
      Aujourd’hui, le profil actuellement en charge n’a pas démontré, à ce jour, la capacité nécessaire pour conduire ce type de projet complexe.
      Ce n’est pas une critique personnelle, c’est un constat d’adéquation entre les exigences du site et les compétences démontrées.
      Seule une approche structurée, ambitieuse et portée par un véritable projet stratégique pourrait permettre de donner à Plan-de-Campagne l’hyper et le pôle commercial qu’il mérite.

  3. Les magasins qui ont repris des ex casino et à après il voit qu’il sont pas rentable devrait être sanctionné au bout de quelques mois parce que les employés se trouve sans travail,il faudrait qu’il réfléchit un peu avant de faire n’importe de quoi

  4. Pour un hyper intermarché, la moitié aurait suffi, ils ne savent pas gérer plus et n’ont pas l’assortiment disponible pour ça. L’autre moitié aurait pu servir pour accueillir une enseigne non al du genre Bricomarché, Bricorama… Ça donne l’impression du petit poucet qui voulait devenir grand et s’est brûlé les ailes… Bon courage au personnel car vivre la même situation plusieurs fois, ça doit être traumatisant.

  5. Plan-de-Campagne ferme : l’échec silencieux de Leclerc dans le Sud
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    La fermeture définitive de ce site majeur ne surprendra personne.
    Intermarché a échoué, incapable d’exploiter une surface de 12 000 m². Mais au fond, ce n’est pas leur échec qui marque les esprits.
    C’est celui de Leclerc.
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    Car à Marseille, Leclerc n’a jamais vraiment été Leclerc.
    L’enseigne, si conquérante dans d’autres régions, n’a jamais su imposer ici son modèle. Ni sa force. Ni son audace.
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    Certes, quelques magasins brillent localement — à Nice, Cannes ou Grasse — mais il serait naïf de parler de réussite architecturale ou commerciale majeure.
    Le magasin de Nice, par exemple, doit plus à l’imitation du Cannet Rocheville qu’à un véritable élan visionnaire.
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    Pendant que les Leclerc de Nantes, Clermont-Ferrand ou Toulouse innovent et inspirent, ici, on se contente d’afficher des façades, sans leadership ni ambition.
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    Plan-de-Campagne représentait une occasion historique.
    Pas seulement d’ouvrir un hypermarché supplémentaire.
    Mais d’affirmer enfin une présence forte dans la plus grande zone commerciale de France.
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    D’écrire, pour Marseille, une autre histoire — après avoir perdu le Leclerc de Saint-Loup tenu par Henri Ficelle.
    Là encore, grosse erreur de casting : avoir laissé filer (c’est le cas de le dire) ce fleuron du Sud-Est vers la concurrence est probablement l’une des erreurs stratégiques majeures de la présidence de la centrale d’achat.
    On peut toujours réécrire l’histoire.
    Mais le constat est là : c’est un échec du conseil d’administration et de la présidence.
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    La centrale d’achat Sud n’a pas su saisir cette chance.
    Elle a préféré ne pas confier l’avenir du site à un ancien vendeur automobile, sans expérience ni projet, à part de “gérer son petit hyper lifté à la va-vite”.
    C’est dire le niveau de confiance.
    Ou alors il fallait le remplacer.
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    Ce choix, dicté par le copinage plus que par la compétence, a scellé le sort de Leclerc sur le site de Plan-de-Campagne et privé l’enseigne d’une opportunité de briller dans la région marseillaise.
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    Aujourd’hui, l’addition est sans appel :
    • Aucun fleuron pour Leclerc à Marseille.
    • Aucune vitrine pour l’enseigne dans le Sud.
    • Aucune ambition confirmée.
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    Juste l’échec.
    Juste un immense rendez-vous manqué.
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    Rater une telle opportunité est inédit dans l’histoire récente de Leclerc.
    La fermeture de Plan-de-Campagne n’est pas un accident : c’est un aveu.
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    Plan-de-Campagne ferme.
    Leclerc abdique.
    La messe est dite.

    1. Bcp de bla bla d’un gars surement aigri ..?
      Leclerc Cabries ne reprendra pas ce magasin pour une seule raison : Le loyer et surtout qu’il vient de remodeler son magasin il y a 2 ans. Plutôt que de parler d’échec, je parle plutôt de bon sens. Bien sur que Leclerc lorgne sur cet emplacement mais au vu du prix du loyer demandé c’est justement aller à l’échec…
      Dire que les magasin du sud ne sont pas à la hauteur des autres magasins en France. Vous omettez de parler aussi de la différence du prix des terrains. Quand vous avez des magasins avec autant de surface de vente que de réserves, dans le sud ça n’existe pas…
      Votre image vieillissante des magasins du sud est faussée. La quasi totalité des magasins du sud ont fait peau neuve avec des magasins ayant des résultats dans le top 30 des plus gros Leclerc de France.
      Vous n’avez pas parlé du Leclerc Sormiou pourtant au centre de Marseille, un magasin qui est “milliardaire”. Vous avez un discours de vieux, donc ça vous parlera surement.
      Maintenant à dire que Leclerc à du mal s’implanter dans le centre ville de Marseille et de Aix-en-Provence, effectivement c’est compliqué mais pas un échec pour autant.

      1. Je ne rentrerai pas dans le débat du commentaire initial — il est visiblement documenté, et je n’ai pas la même hauteur de vue que son auteur.

        Mais Denis, le problème de votre réponse, c’est qu’elle empile des justifications sans jamais traiter le fond.

        Vous brandissez le “remodelage” du Leclerc de Cabriès comme une excuse.

        Sérieusement ?

        Ce pseudo-lifting de façade, c’était du bricolage d’urgence, fait avec du sparadrap et des rustines, parce que le magasin était en déclin, perdait des parts de marché, et était saigné à blanc par le Lidl juste en face & le U de Bouc-Bel-Air d’ailleurs.

        Ce n’était pas une stratégie de conquête, mais une manœuvre défensive, un sauvetage…

        Quant au “loyer trop élevé”, c’est un refrain commode.
        Mais à Plan-de-Campagne, le sujet ce n’est pas le prix au mètre carré.
        Le sujet, c’est : a-t-on, oui ou non, une vision forte pour se déployer dans la première zone commerciale de France ?
        Et dans ce dossier, Leclerc a brillé par son absence de vision.

        Vous parlez de Sormiou et d’un “Leclerc milliardaire”. Fort bien.
        Mais un exemple isolé, édulcoré de surcroît, ne masque pas l’incapacité chronique à investir les bons emplacements, à Marseille comme à Aix.

        Pendant ce temps-là, d’autres enseignes avancent.

        Le commentaire initial est factuel, lucide, implacable — sans jamais tomber dans l’invective.
        Le vôtre, c’est un mélange de déni, de défense pavlovienne, et de petits arrangements avec la réalité.

        Vous pouvez continuer à recycler les éléments de langage des réunions entre pros, ou à maquiller des résultats pour sauver les apparences.

        Mais sur le terrain, les faits sont têtus.
        Et Olivier le sait très bien, et « tant pis si ça pique un peu » quand on le dit tout haut.

      2. Plan-de-Campagne : Leclerc n’a pas perdu la bataille, il n’a même pas pris la peine de venir
        Tribune – par Jean-Baptiste Vauclaire, chroniqueur libre, spécialiste du commerce (quand il en reste)

        Il y a des échecs spectaculaires. Et puis il y a les occasions manquées, ces grands moments de solitude stratégique qu’on préfère maquiller en “choix rationnel”. Le départ d’Intermarché du Géant de Plan-de-Campagne relève de la première catégorie. L’attitude de Leclerc, elle, frôle la seconde – avec une mention spéciale pour l’art du renoncement élégant sous camouflage de bon sens.

        Pendant qu’Intermarché s’essayait à l’impossible — sur un site gigantesque, dans une zone commerciale mythique — Leclerc restait peinard dans son coin. Enfin… dans son ex-magasin de meubles vaguement lifté, où l’on a repeint les murs, changé les spots, et prié très fort pour que personne ne remarque le vide stratégique.

        On appelle ça une “présence terrain”. Moi j’appelle ça tenir les murs en attendant que ça passe.

        Et pourtant, quelle opportunité c’était : se poser en leader dans la première zone commerciale de France, affirmer enfin une vision marseillaise digne de ce nom, balayer les années d’errance post-Saint-Loup. Rien. Silence radio. Pas même un frisson.

        On évoque maintenant des loyers trop élevés. C’est vrai : le génie, c’est d’avoir un projet ambitieux, mais à coût zéro, sans risque, et idéalement déjà rentable avant même d’avoir signé. Sauf que pendant ce temps-là, Carrefour à Aix-la-Pioline fait la leçon en rayon frais, Super U monte en puissance, et Lidl continue son travail de rabot — pendant que Leclerc s’endort, bien au chaud dans son entrepôt repeint, à mi-chemin entre le musée du commerce et la zone de confort.

        Plan-de-Campagne ne ferme pas pour Leclerc. Non.
        Plan-de-Campagne n’a jamais ouvert pour Leclerc.
        Et c’est ça, le vrai désastre.

        Parce qu’au fond, mieux vaut échouer en osant que disparaître dans le confort de l’inaction.

        Mais ça, il faut encore s’en souvenir.

        Jean-Baptiste Vauclaire – observateur libre, souvent agacé, toujours lucide.

      3. On dirait le Sud…
        Le temps y dure longtemps, et parfois, les enseignes aussi — à condition d’avoir un projet. Leclerc à Plan-de-Campagne ? C’est vrai, c’est quelque chose de costaud… mais surtout dans l’art de passer à côté de son sujet.

        Un lifting il y a deux ans ? Oui, bien sûr. Une belle opération de sauvetage cosmétique, pour tenter de masquer qu’en coulisses, le navire prenait l’eau de toutes parts. Pendant ce temps, Super U & Mr B faisait tranquillement son marché, construisait une équipe, une offre, un lien. Et Lidl ? Lidl l’astiquait consciencieusement, rayon après rayon, prix après prix.

        Alors bien sûr, certains se réfugient derrière la sempiternelle “clientèle difficile” du Sud, comme si elle justifiait tout. Mais on a les clients qu’on mérite quand on s’installe sans vision, sans socle, sans souffle.

        Et pendant que Plan-de-Campagne déclinait, Carrefour à Aix-la-Pioline donnait une leçon de fraîcheur : rayons traditionnels inspirants, savoir-faire affûté, ambiance calibrée. Il n’y a pas photo. Juste un miroir que Leclerc refuse de regarder.

    2. C’est exactement ça.
      Beaucoup de professionnels du secteur savent pertinemment que Plan-de-Campagne était une opportunité historique, gâchée par des mauvais choix et des profils inadaptés.
      Merci d’avoir mis des mots clairs sur ce que beaucoup n’osent pas dire.

    3. Ce n’est pas un accident, c’est une faillite organisée.
      Quand tu laisses un ex-vendeur de voitures bricoler un hypermarché dans la plus grande zone commerciale de France, tu cherches l’accident industriel.
      La centrale a regardé ailleurs, les petits arrangements ont continué, et voilà le résultat : un désastre pour tout le secteur.
      Et ça ose encore parler d’expansion…

    4. Personne ne voulait voir la vérité : incapables au pouvoir, échec assuré.
      Tout était écrit depuis le départ.

    5. Pas mal du tout ton analyse Mich, et pour compléter, il suffit de regarder l’état du Leclerc de Plan-de-Campagne pour mesurer l’ampleur du malaise.

      Face au Super U de Bouc-Bel-Air, bien tenu, bien structuré, porté par une vraie culture commerçante, le contraste saute aux yeux.
      En dix ans, ce Super U a pris l’ascendant tranquillement, en misant sur une offre cohérente, des équipes stables et un pilotage de fond.

      Cela montre qu’il y a parfois une différence majeure de trajectoire selon les profils aux commandes.
      D’un côté, une direction U ancrée dans le commerce de longue date ; de l’autre, une gestion plus récente avec un profil , qui semble avoir manqué d’une vraie vision métier.

      Et quand Lidl est arrivé derrière, avec sa force de frappe et sa lisibilité prix, il n’a fait qu’achever un Leclerc déjà affaibli, sans dynamique réelle.

      Ce point de vente donne aujourd’hui l’impression d’être géré en mode “je vis sur la bête”, sans projet structurant, sans ambition affirmée.

      Le “lifting” récent ne masque rien : palette terne, façade désuète, aucune modernité perçue.
      On a du mal à comprendre comment une enseigne comme Leclerc, si exigeante ailleurs, a pu valider ce résultat sans intervenir.

      La direction nationale gagnerait à se pencher sérieusement sur ce site.
      Car à ce stade, malgré un emplacement en or, le magasin n’est pas un moteur pour la zone : c’est un maillon faible, avec une réputation dégradée.

  6. En voyant ces images, je revois Thierry Cottillard expliquer au journal de 20h qu’il allait redresser les magasins (ex casino) en baissant les prix, conserver les emplois et bla et bla et bla. Sous entendu chez Casino y comprennent rien au commerce …. on va leur montrer.
    On s’aperçoit aujourd’hui qu’Intermarche ne fait pas mieux que Casino sur ces surfaces xxl. Et Auchan a choisi de les réduire. Carrefour les met les uns après les autres en location gérance.
    Que va t il rester de ces grands magasins ?

  7. Ces grands magasin ne sont pas l’avenir et ce, quel que soit l’enseigne. Dans le cas des reprises CASINO, Plan de campagne et quelques autres sont la partie visible de l’iceberg pour lesquels les redémarrages ne seront pas possible mais pour les autres, les reprises sont très prometteuses et ont permis de conserver les emplois et même d’embaucher. Dans une situation telle que celle de CASINO, la cours des miracles n’existe pas ; ne pas arrêter à l’analyse au pied de la porte.

  8. Merci Olivier pour cette chronique, qui tient autant du reportage que de la visite guidée d’un chantier abandonné, avec pour seule animation la musique d’attente d’un repreneur.
    Trois fermetures en un an, un hyper exsangue, et une valse de repreneurs qui finit par ressembler à un jeu de chaises vides. Pendant ce temps, Plan-de-Campagne attendait un projet. Il n’a eu que des hésitations.

    Intermarché ? On connaît la chanson : pas le format, pas l’ADN, pas l’outil.
    Mais le vrai angle mort de cette histoire, c’est Leclerc. Grand absent, au moment même où il aurait fallu oser.

    Le site était là. L’opportunité était unique. Et Leclerc a préféré rester lové dans son petit hyper remaquillé — bandeau blanc cassé, lift à la va-vite — installé à deux pas… mais à des années-lumière du niveau attendu.

    On parlera encore — comme toujours — de loyers, de contexte, de zones “compliquées”.
    Mais pendant ce temps-là, les anciens d’  « Avant Cap » tiennent bon, les historiques de la zone continuent de faire leur chiffre, « le village des marques de Miramas » capte le flux régional (en achevant au passage les Galeries Lafayette et le Centre Bourse, avec la bénédiction passive des «Terrasses du Port »).
    Il aura fallu à peine dix ans pour vider le centre-ville de Marseille — pendant que Plan-de-Campagne, lui, se revisitait, se transformait, et investissait dans l’avenir, pour maintenir le commerce non alimentaire dans la plus grande zone commerciale de France.

    Comme quoi, quand on y croit, quand on investit, quand on y va franchement, on peut réussir.

    Pas vraiment l’exemple du Leclerc local…

    Carrefour Aix-la-Pioline donne une leçon de retail,
    Super U Bouc-Bel-Air consolide son métier de commerçant,
    Lidl fait le job, comme toujours.
    Tout le monde fait le job. Sauf Leclerc.

    Toujours en décalage, coincé dans un ancien magasin de meubles déguisé en petit hyper, posé là sans souffle, juste pour planter un drapeau.
    C’était, à l’époque, un “pied dans la porte” pour rêver plus grand.
    Mais la porte, finalement, elle a claqué au nez.

    Alors non, l’excuse ne tient pas.
    Il y avait la place.
    Il y avait le besoin.
    Il n’y avait pas le courage.

    Parce qu’à Plan-de-Campagne, le seul acteur qui n’a pas échoué, c’est celui qui n’a même pas eu le cran d’essayer.

    Et ça, dans le commerce, ce n’est pas de la prudence.
    C’est une démission.

    — Pascal Démarque, observateur libre. J’étiquette les absences, je recense les reculs.

  9. Plan de Campagne : l’hyper qui ferme plus souvent qu’il n’ouvre.

    Troisième fermeture en un an pour l’ex-Géant devenu Intermarché. On dirait un mauvais remake de « Un jour sans fin », version grande distribution. Après une reprise rocambolesque, des rayons clairsemés et des clients absents, l’enseigne baisse une nouvelle fois le rideau, laissant derrière elle un immense vide de 12 000 m². 

    Mais que dire de plus ? Peut-être que certains formats sont tout simplement dépassés, et que les consommateurs préfèrent désormais des enseignes plus agiles et adaptées à leurs besoins. Il est peut-être temps de repenser complètement le modèle plutôt que de s’acharner à maintenir en vie des structures obsolètes.

  10. Plan de Campagne : l’hypermarché qui meurt en boucle (et que personne ne veut sauver)

    Troisième fermeture en un an pour l’ex-Géant devenu Intermarché à Plan de Campagne. Un record de précarité commerciale qui ferait presque sourire… s’il ne symbolisait pas aussi clairement l’effondrement d’un modèle que plus personne ne veut porter, pas même les cadors du secteur.

    On ne parle plus ici de mauvaise passe. On parle d’acharnement thérapeutique sur un cadavre économique, sous perfusion de communication et d’illusions stratégiques.

    Leclerc ? Pas un mouvement. Et pour cause : même le roi du drive et du prix plancher n’a pas eu le courage (ou l’inconscience) de tenter un transfert. Quand Leclerc, toujours prompt à croquer un concurrent affaibli, refuse de bouger, c’est qu’il a flairé le puits sans fond.

    Carrefour ? Ils ont levé un sourcil, puis ils ont regardé leur cathédrale à moitié vide à la Pioline. Pas la peine d’avoir deux gouffres commerciaux côte à côte. Même réaction du côté de Système U, pour qui la perspective de faire tourner 12 000 m² dans une zone suréquipée tenait plus de la punition que de la croissance.

    Résultat : personne n’en a voulu. Ni avant, ni après la tentative d’Intermarché. Et ceux qui s’y sont risqués en ressortent plus pauvres, économiquement comme symboliquement.

    Ce site, c’est l’allégorie parfaite d’un modèle d’hypermarché hors-sol, pensé pour un monde qui n’existe plus : celui où la voiture régnait, le pouvoir d’achat suivait, et les mètres carrés faisaient illusion. Aujourd’hui, l’époque veut de l’agilité, du ciblé, du digital, du prix net. Pas un désert logistique planté au milieu d’une zone saturée.

    Alors pourquoi continuer ? Pourquoi ces rituels de réouvertures, ces tentatives de repositionnement, ces espoirs artificiels ? La réponse est simple : le déni. Le refus d’accepter qu’un site peut être objectivement irréversible. Qu’il ne mérite plus d’être “reconstruit”, mais tout simplement abandonné, voire recyclé.

    Plan de Campagne ne sera pas sauvé. Ni par Intermarché, ni par personne d’autre. Il est temps d’accepter que certains lieux ne sont pas des “potentiels à redynamiser”, mais des témoins d’une époque révolue. L’heure n’est plus à l’optimisme de façade, mais à la lucidité stratégique.

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